Acte 1 : une opération de blocage de la frontière belge le 28 novembre. Acte 2 : opération escargot le 5 décembre (jour de la grève nationale) sur l’A1 en direction de Lille. Acte 3 : blocage de la frontière franco-belge à Ghyvelde. Acte 4 : "pas encore défini. On est plein d’imagination", ironise David Sagnard (Transports Carpentier), le président de la FNTR 62, à l’origine de cette future mobilisation à laquelle s’associe l’OTRE des Hauts-de-France, pilotée par Claude Baralle (Cambrai Logistique). Les deux hommes se connaissent bien et s’apprécient. Chacun a sondé ses propres troupes.
Pour la première journée, à chacun sa zone d'action : pour l’OTRE, l’autoroute A2 en provenance de Belgique, pour la FNTR la portion d’autoroute qui relie la Belgique à la France en direction de Lillereckem.
À l’unanimité favorables
Les adhérents qui ont bien voulu répondre à l’initiative se sont déclarés à l’unanimité favorables à un mouvement d’actions sur la voie publique, selon David Sagnard. C’est la volonté du gouvernement de raboter la ristourne gazole de 2 centimes qui a fédéré les deux organisations patronales. "Ce gouvernement est le seul qui a réussi à faire l’unanimité de la profession contre lui", souligne Claude Baralle. "Il a abandonné sa volonté de taxer les transporteurs étrangers avec une vignette. En revanche, il vient taxer les Français sur la TICPE pour laquelle on sait que nos concurrents étrangers ne contribuent pas."
Vers la contagion nationale ?
La Toile héberge un nombre important de petits transporteurs et artisans qui tentent de s’organiser au travers de collectifs. Le questionnaire que la FNTR 62 a diffusé auprès de ses propres troupes a été repris par la direction nationale de la fédération présidée par Jean-Christophe Pic. Il est en passe d’être diffusé auprès de l’ensemble des régions de l’Hexagone. "Ce gouvernement veut faire assurer le financement des infrastructures par les seuls transporteurs de marchandises. Ce n’est pas acceptable", précise Claude Baralle. "Certaines personnes doivent prendre leurs responsabilités si elles veulent que nous renoncions aux blocages, indique David Sagnard. Il est encore temps pour le gouvernement de prendre les bonnes décisions."