Le montant de l’amende – 3,8 M€ – infligée par l’Autorité de la concurrence est un véritable coup dur pour le groupement Astre et ses 170 adhérents français et européens. Il l’est d’autant plus, estiment les dirigeants d’Astre, que le groupement a "pleinement coopéré avec l’Autorité de la concurrence pour trouver une solution négociée à cette procédure", allusion à l’enquête menée par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation, et de la répression des fraudes). Celle-ci a reproché au groupement d’avoir "organisé pendant plus de 20 ans une répartition de clientèle entre ses membres". Un mode opératoire malgré lui, en fait, puisqu’il procéderait de l’organisation même d’Astre depuis sa création. Denis Baudouin, son président actuel, plaide "non coupable" et l’erreur (d’origine). "L’Autorité a admis que le marché du transport de marchandises était très concurrentiel et que l’obligation de non-concurrence reprochée à Astre coopérative et Astre commercial avait causé un dommage très modéré à l’économie", souligne Denis Baudouin. En tout cas, il devrait en coûter 22 500 € à chaque Astrien.
"Une offre alternative"
Le président niortais estime par ailleurs que les juges de l’Autorité ont pris en compte "la structure particulière du groupement Astre, structure coopérative dont l’objet est de favoriser le développement de ses adhérents et de permettre aux clients chargeurs de bénéficier d’une offre alternative à celle des grands transporteurs nationaux, provenant de PME françaises".
Denis Baudouin fait valoir que le groupement qu’il dirige "joue un rôle essentiel dans l’animation de la concurrence dans le secteur du transport routier de marchandises"…