Un désaccord se creuse entre les membres de l’Alliance du routier et Bruxelles. Alors que la Commission européenne présentait son projet de paquet routier la semaine dernière, l’organisation, qui réunit désormais 10 pays avec la Grèce rejoignant le peloton, déplore une insuffisante prise en compte des propositions formulées dans le cadre des négociations du texte. En l’état, les membres de l‘Alliance considèrent "qu’un accord ne pourra être trouvé en juin" lors du prochain Conseil des ministres prévu le 7.
Une présidence tournante
Un timing qui permettrait de gagner du temps jusqu’au changement de présidence tournante de la Commission européenne. Assurée jusqu’à fin juin par la Bulgarie, elle passera en effet entre les mains de l’Autriche début juillet.
Une fin de mandat qui ne semble pas empreint de nostalgie, "les propositions mises en avant lors de cette présidence ne sont pas de nature à parvenir à un compromis qui ne dégrade pas les règles sociales", résume l’Alliance.
Une première brèche
Quelques jours avant cette réunion, les ministres des Transports allemand et français, Andreas Scheuer et Elisabeth Borne, avaient déjà ouvert la brèche à cette position officielle. "Nous regrettons vivement que les textes actuellement sur la table empêchent à ce stade des négociations d’aller dans le sens de l’application du principe simple : "À travail égal, salaire égal, sur le même territoire", le principe de la concurrence loyale et la lutte contre le dumping social", avaient-ils déclaré conjointement le 11 mai à l’issue d’une rencontre officielle.