Lors de la dernière édition du Cilog, la Direction générale des infrastructures et des transports (DGITM) a présenté les résultats d’une étude préliminaire sur la demande de transport de marchandises entre 2030 et 2050. Selon ces travaux, la réindustrialisation de l’économie et la décarbonation devrait avoir un impact positif sur la demande en transport de marchandises en France. Distinguant les marchandises en 27 catégories en fonction des différentes filières industrielles, l’enquête prévoit une augmentation de 12 % de la demande (hors transit), à 298 milliards de tonnes-kilomètres en 2030 et à 320 Mds t-km en 2050. En outre, il faudra tenir compte des projections du trafic lié au transit, qui devraient atteindre 61,7 milliards de tonnes-kilomètres en 2030 et de 64,7 Mds t-km en 2050.
Une demande contrastée selon les secteurs
Parmi les secteurs industriels les plus importants, le general cargo (incluant les flux industriels) devrait s’accroître, passant de 105,4 Mds t-km en 2019 à 111,5 Mds t-km en 2030 pour atteindre 135,2 Mds t-km à l’horizon 2050. Le secteur de la construction devrait aussi voir la demande en transport augmenter. De 69 Mds t-km en 2019 et 2030, elle passerait à 82,6 Mds t-km d’ici à 2050. Enfin, la demande en transport dans la filière agroalimentaire, qui affiche 80,4 Mds t-km en 2019, s’élèverait à 86,1 Mds t-km d’ici à 2030. En revanche, les efforts de sobriété devraient réduire la demande dans le domaine, s’établissant à 82,6 Mds t-km. Cette étude préliminaire de la DGITM devrait servir à définir le plan de développement des mobilités propres ainsi que la stratégie nationale bas-carbone.