Les partenaires européens se sont mis d’accord à Bruxelles sur un durcissement des règles portant sur les émissions de CO2 pour les camions et les bus. Celles-ci devront reculer de 90 % d’ici à 2040, par rapport à 2019. L’accord était en suspens depuis mi-janvier, en raison de tensions au sein de la coalition au pouvoir à Berlin.
Le gouvernement allemand a finalement enterré la hache de guerre. Il a fallu l’intervention du chancelier Social-démocrate Olaf Scholz pour que le ministère des Transports, aux mains du Libéral Volker Wissing, revienne sur son opposition au projet. Volker Wissing avait apposé son véto au texte, notamment en raison de l’absence de réglementation sur les carburants synthétiques. Ce point est particulièrement important pour les transporteurs. Ils estiment qu’en l’absence de solution technique satisfaisante du côté des camions électriques ou à hydrogène, les carburants synthétiques devraient être considérés comme une alternative propre au diesel.
Encadrer les e-fuels
La technologie des e-fuels est considérée par le ministre comme indispensable, à titre transitoire, pour atteindre les objectifs climatiques de l’UE d’ici à 2045. Quant aux constructeurs, « ils attendent une sécurité de planification tant pour les véhicules électriques que pour les e-fuels », selon Volker Wissing. Selon des indiscrétions en Allemagne, un avenant à l’accord devrait garantir aux propriétaires de camions ne roulant qu’au e-fuel qu’ils pourront conserver leurs véhicules à l’avenir. Le Parlement européen doit encore approuver le texte en séance plénière.