Se préparer et s’adapter à un marché mouvant

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Un volume de 54 098 véhicules facturés en Europe. Une part de marché de 8,5 % pour le + 16 t sur le Vieux Continent. « Une année plutôt satisfaisante dans un contexte contrasté », a commenté Bruno Blin récemment, lors de la présentation à la presse des résultats 2019 de la marque au losange.

Le patron de la filiale France a également tenu à valoriser le boom des ventes de véhicules d’occasion (+ 11 %) sur le dernier exercice ainsi que la progression de 3 % du revenu généré par les services après-vente. L’activité a été stable sur le segment du + 16 t (-0,1 %). Elle a progressé de 6,5 % sur le + 6 t en Europe. Renault Trucks revendique une part de marché de 27,9 % en France (plus de 15 000 véhicules immatriculés en + 6 t), « un marché de bonne tenue », selon Bruno Blin, même si Renault Trucks a cédé un petit 0,2 point en part de marché. « Nous souhaitons mettre un coup d’accélérateur sur le marché du tracteur où nous avons un peu reculé », indique le dirigeant, qui se félicite par ailleurs de la croissance des ventes dans le VUL en France (+ 13 %, soit une part de marché de 8 %).

À l’international, Bruno Blin a rappelé la chute des ventes du marché global (de 56 000 à 40 000 véhicules). L’usine algérienne du groupe – où la marque revendique une part de marché de 26 % – a produit 850 véhicules. Renault Trucks annonce une croissance de ses ventes d’occasion de l’ordre de 11 % (9 442 véhicules). « Nous sommes parvenus à maîtriser nos niveaux de stock, faible, dans un contexte difficile », souligne Bruno Blin.

Renault Trucks dispose de 23 sites labellisés Used Trucks Factory, du nom de son concept de transformation des tracteurs en porteurs, « où la demande se renforce ». Selon le patron de Renault Trucks France, la marque a augmenté de 13 % son portefeuille véhicules sous contrat de maintenance (de plus de 36 mois). En matière de services, le constructeur français a lancé Predict en 2019, un outil de maintenance prédictive (10 000 véhicules suivis aujourd’hui, selon Bruno Blin). Cette offre doit être étendue à 12 pays supplémentaires en 2020.

Vers une extension de l’électrique

Renault Trucks entend se montrer actif sur le front du recrutement (380 personnes en 2019) et en matière de formation. Le patron de Renault Trucks France dit se préparer à « une baisse de 15 % du marché du camion ». Bruno Blin pense que « notre industrie va se transformer dans les dix ans à venir. Nous investissons dans la recherche et le développement ». La marque dispose d’un nouveau Tech Center à Lyon. Il emploie près de 1 000 salariés. Montant de l’investissement : 34 M€. Renault Trucks entend renforcer son engagement dans l’économie circulaire (avec l’Ademe) pour la transformation des pièces de rechange. Used Trucks Factory entre également dans ce cadre, tout comme les moteurs remis sur les marchés et le nouveau centre VO inauguré récemment à Lyon. L’avenir, c’est également le lancement en série de la fabrication des premiers véhicules électriques (Génération ZE), assemblés dans l’usine de Blainville (Calvados). Ce programme vise les VI de 3,1 t à 26 t. « Cela fait dix ans que Renault Trucks travaille sur l’électrification de ses camions. Il faut que les pouvoirs publics nous aident, notamment au travers de l’extension du suramortissement », déclare Bruno Blin.

Le dirigeant exhorte également les villes à se doter de zones « zéro émission » et à organiser des conditions d’accès spécifiques pour les VI électriques. Une enveloppe de 150 M€ est programmée sur les quatre ans à venir pour l’électrification des véhicules Renault Trucks dans chacun des segments. L’hydrogène figure également dans les cartons.

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