Le 20 mars, Renault Trucks a dévoilé le bilan commercial de son exercice 2023. Durant cette période, le constructeur a facturé un total de 69 859 véhicules, en croissance de 18 % par rapport à l’année 2022. Le marché européen (y compris la France) a connu une progression de + 20 % (92 476 véhicules facturés) tandis que le nombre de véhicules dans le reste du monde s’est établi à 7 383 unités (+ 8,7 %). En France, Renault Trucks a enregistré 26 109 véhicules facturés en 2023 (+ 20 % en glissement annuel). « 2023 est une belle année pour Renault Trucks, porté notamment par un premier semestre où la demande en véhicules était supérieure à l’offre », indique Christophe Martin, directeur général de Renault Trucks France. En regardant par tonnage de véhicules, le constructeur a facturé 40 833 camions en 2023 (+ 4 % en glissement annuel), dont 13 187 dans l’Hexagone (+ 2,5 %). Le nombre de véhicules utilitaires facturés a augmenté de + 46 % (à 29 026 unités), dont 7 936 en France. « Notre part de marché sur les véhicules de plus de 6 tonnes atteint 27,3 %, en baisse de -2,1 points comparé à 2022. Une performance due aux délais liés aux carrossiers et à une pénurie de tachygraphes », indique le dirigeant de Renault Trucks.
Sur l’année 2023, Renault Trucks a enregistré 1 636 véhicules électriques, en hausse de 153 % par rapport à l’année précédente. Les gammes hautes et intermédiaires électriques ont progressé de 65 %, avec 624 camions enregistrés dont 400 en France. Quant aux utilitaires électriques, le constructeur a facturé 1 012 unités dont 500 dans l’Hexagone. Renault Trucks a vendu 458 camions électriques de plus de 16 tonnes en 2023 (+ 9 %), soit une part de marché de 84 % en 2023. « Notre marché a notamment été porté par les ventes de bennes à ordures ménagères et les appels à projets sur l’électrification du TRM », indique Christophe Martin. À noter que pour les énergies alternatives (B100, GNV), les véhicules biodiesels ont connu une hausse de 40 % en 2023, avec 3 428 unités facturées, tandis que véhicules gaz reste en retrait « en raison de la volonté du constructeur de s’engager vers un transport décarboné ».
Pour l’année à venir, Renault Trucks s’attend à un exercice moins dynamique en matière de croissance. « L’année 2024 reste dans la continuité du deuxième semestre 2023, avec une demande inférieure à l’offre. Les constructeurs se tirent donc la bourre pour gagner des parts de marché », indique Christophe Martin. Avant de poursuivre : « Le marché des immatriculations devrait baisser d’environ 10 %, en raison des délais liés aux carrossiers ». En parallèle, le constructeur reste dans l’attente de signaux positifs concernant l’appel à projets 2024 sur les camions électriques d’un budget de 130 M€.
Ce qui n’empêche pas le constructeur de poursuivre sa stratégie basée sur l’électrification de la mobilité lourde. « Nous pensons que les véhicules à batteries électriques représenteront la majorité du marché. Notre objectif à l’horizon 2030 est que la moitié des camions vendus soit basée sur la technologie électrique. L’ambition étant qu’il n’y ait plus aucun camion diesel par Renault Trucks d’ici à 2040 », indique Christophe Martin. Avant d’ajouter : « Pour les applications off road (chantier, etc.) et longue distance, nous sommes encore en phase de réflexion sur plusieurs pistes : électrique avec super-chargeurs, hydrogène (pile à combustible, combustion) et biocarburants (B100, biogaz) ».