Objets connectés : une « boite à outils » utile pour le TRM

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Conférence IoT Solutrans

De gauche à droite : Willy Le Mercier, directeur commercial, et Pierre Bonzom, PDG d’Ela Innovation, Christophe Rothan, directeur commercial d’Hyphen Tech, et Matthieu Mariani, PDG de Charlie Solutions

Crédit photo Véronique Vigne-Lepage
Des capteurs connectés, des balises utilisant le bluetooth, des signaux détectés automatiquement par le téléphone des collaborateurs… L’internet des objets propose tout une gamme de solutions particulièrement intéressantes pour le transport routier de marchandises ou d’animaux vivants. Des explications détaillées ont été données lors d’une conférence organisée par Ela Innovation à Solutrans, le 22 novembre.

La société montpelliéraine Ela Innovation, qui conçoit et fabrique des capteurs connectés, a organisé le 22 novembre à Lyon, lors du salon Solutrans, une conférence très pratique sur l’Internet des objets (IoT en anglais) appliqué au TRM. « De la collecte des données au logiciel qui les analyse, explique Willy Le Mercier, son directeur commercial, il y a plusieurs maillons composant une chaîne de valeur ». Premier maillon : les capteurs – de plus en plus souvent sans fil - et autre beacons (balises bluetooth), qui suivent en continu la température, la pression des pneus, les ouvertures-fermetures de portes, etc. Ceux-ci sont reliés à un boitier servant de « gateway », c’est-à-dire de passerelle transférant les données soit sur le téléphone ou tablette du conducteur (pour celles relevant d’un besoin métier), soit, lorsqu’elles relèvent d’une analyse par l’entreprise, à son serveur ou plateforme internet. À charge pour les sédentaires d’assurer alors leur analyse.

Premier exemple d’usage : s’assurer du repli des ridelles hydrauliques. « Si un conducteur redémarre en oubliant une ridelle déployée, son véhicule passe hors gabarit, signale Christophe Rothan, directeur commercial d’Hyphen Tech, autre spécialiste de ces solutions. De ce fait, il y a eu des accidents ». Un système d’IoT permet de les éviter : un capteur sans fil détecte l’ouverture de la ridelle et alerte le chauffeur par un pop-up ou un voyant lumineux. La vitesse du véhicule peut même être automatiquement bridée à 25 km/h tant que celui-ci n’a pas assuré la mise en sécurité.

« Répondre à la règlementation »

Une autre utilisation possible de ces objets connectés est le traçage des équipements électroportatifs mis à disposition du personnel. Sur chacun de ceux-ci, un capteur émet en continu un signal détecté automatiquement par le téléphone des collaborateurs présents, qui lui-même assure leur remontée. Autre usage encore : l’identification automatique du chauffeur d’un véhicule à l’utilisation partagée. Celle-ci est obligatoire en cas d’infraction, mais peut aussi servir, par exemple, à associer les données d’écoconduite à chaque conducteur. Le transport d’animaux vivants, de son côté aussi, est particulièrement concerné : température, haltes, ouvertures des portes, désinfection des roues en sortie de cour de ferme… tout doit être monitoré. « En puisant dans la boite à outils de l’IoT, on peut répondre facilement à la règlementation », assure Matthieu Mariani.

« Certains craignent que le chauffeur ne perde en attention s’il a trop de voyants et d’écrans, admet Willy Le Mercier. C’est pourquoi la tendance est à la simplification. Le but est de ne remonter que les informations principales ». Reste aussi aux acteurs de l’IoT à fiabiliser et perfectionner ces outils « pour encore mieux répondre aux contraintes du TRM (mobilité, environnements « sévères », etc.) », ajoute Christophe Rothan. Et aux carrossiers à former leurs équipes à placer et remplacer ces objets connectés.

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