Les tachygraphes intelligents de deuxième génération « vont permettre de renforcer les contrôles pour une concurrence plus loyale, en plus des règles sociales et de sécurité routière qui avaient initialement justifié ces équipements », se félicite la Direction générale des infrastructures, des transports et des mobilités (DGITM). Concrètement, les autorités chargées du contrôle restent les forces de l'ordre (police et gendarmerie), les contrôleurs des transports terrestres relevant du ministère des Transports et les agents de l’Inspection du travail, voire des Douanes. Pour les modalités, l'ensemble des données du tachygraphe d’un véhicule à l'arrêt peut d’ores et déjà être téléchargé et lu.
Pour ceux en mouvement, le ciblage des camions interceptés était déjà possible : « Depuis 2019 et le tachygraphe intelligent V1, certains messages d'anomalies de l'appareil peuvent être captés à courte distance au moyen d’une antenne DSCR (ndlr : Dedicated short range communications) », détaille la DGITM. Mais à compter du 18 août 2024, toutes les autorités chargées du contrôle devront être équipées de telles antennes. Dans cette perspective, les contrôleurs des transports terrestres testent actuellement trois dispositifs, de trois fabricants différents. En attendant, prévient-on au sein de ce service de l’État, « les contrôles des tachygraphes sont effectifs et régulièrement exercés, les équipements de dernière génération n'étant pas spécifiquement identifiables a priori ».
Par ailleurs, l’enregistrement automatique des franchissements de frontières, des lieux de début et fin de journée de travail ou encore des points de chargement et déchargement va permettre de lutter plus efficacement contre le cabotage irrégulier, de vérifier le respect des règles de détachement des conducteurs routiers et l'obligation du retour du véhicule dans le pays d’établissement toutes les huit semaines. L’appareil et les cartes permettent en outre des contrôles des temps d’activité en bord de route sur 56 jours, contre 28 jours auparavant.