En 2025, les véhicules diesels les plus polluants, à savoir ceux qui ont été immatriculés avant 2011, devraient se voir interdire l’entrée de la métropole de Paris. Pour celle de Lyon, la date devrait être fixée en 2026. Ces échéances vont contribuer au renouvellement des parcs de véhicules professionnels. À commencer par les 160 000 utilitaires légers (VUL) gérés par des entreprises de transport de proximité ou du dernier kilomètre. Ces dernières opèrent 5 % des 3,2 millions de véhicules professionnels. Lesquels représentent la moitié des 6,4 millions de VUL circulant en France et roulant majoritairement au diesel. Selon le cabinet d’études AAA Data, les ventes de ce type de véhicules affichent une timide progression de 9 % en 2023, soit 379 208 unités neuves vendues contre 348 000 en 2022 (en baisse de 20 % par rapport à 2021). De quoi conforter la stratégie de conquête de Frank Marotte, président de Toyota France, qui vise pour 2026 les 20 000 immatriculations de VUL par an, dont 30 % de modèles électriques. « En 2023, nous avons vendu 13 000 VUL contre 9 543 en 2022 (+ 33 %) », rapportait en avril dernier le dirigeant de la marque japonaise en présentant sur le marché de Rungis sa nouvelle gamme d’utilitaires Proace. Laquelle comprend notamment un pick-up, un nouveau vélo-cargo (voir encadré), ainsi que deux modèles existants au design renouvelé. En l’occurrence, la fourgonnette compacte Proace City et le moyen fourgon Proace. Toyota complète son offre avec le Proace Max, un tout nouveau gros utilitaire. Ces trois véhicules ont pour point commun d’être livrés avec des aides à la conduite dont un régulateur de vitesse adaptatif, une assistance intelligente à la vitesse et une assistance au maintien de voie. Pourvus d’un plancher bois en standard, ces véhicules sont fournis avec une seule finition. Des packs sont proposés en option (chantier, techno, look ou confort).
Les VUL à motorisation diesel et essence seront lancés dès octobre 2024 dans le sillage des versions électriques qui seront, elles, présentées dès juin prochain. Parmi ces dernières figure le gros fourgon Max. Ce dernier dispose d’une puissance de 270 chevaux, une batterie d’une capacité de 110 kWh qui lui confère une autonomie allant jusqu’à 430 km. Elle se recharge en 55 minutes avec un chargeur de 150 kW. Roulant à une vitesse maximum de 130 km/h, le véhicule dispose d’un PTAC de 3 500 à 4 250 kg et d’une charge utile de 700 à 1 500 kg. Son volume utile varie de 11 m3 à 17 m3 pour une longueur de près de 6 m et une largeur de 4 m. Sa hauteur de 2,5 m permet au conducteur livreur de se tenir debout dans le véhicule. Autre avantage, il est proposé avec une double option de portes latérales, à droite et à gauche avec un seuil bas. Pratique pour effectuer des livraisons en ville. Notons que, quel que soit leur type de motorisation, ces trois VUL sont produits dans les usines de Stellantis, conformément à l’accord noué dès 2012 avec Toyota Motor Europe (TME) pour diminuer les coûts de développement et de production. Cette collaboration explique la similitude des VUL Proace avec des modèles de marques concurrentes. Ainsi, le gros fourgon Proace Max, produit en Pologne et en Italie, partage-t-il la même plateforme que les Citroën Jumper, Peugeot Boxer ou Fiat Ducato. Mais comme les autres utilitaires de Toyota, il s’en distingue grâce à la palette de services proposés en standard.
Sans surcoût, la marque nippone offre une formation à l’écoconduite baptisée « Toyota Experience ». Ce programme de 1 h 30 systématise des conseils à la conduite économe et sûre pour tous les types de véhicules acquis. Il s’agit de baisser les consommations d’énergie et d’améliorer la sécurité des conducteurs. En outre, Toyota délivre une application pour Smartphone, en l’occurrence MyToyota. Celle-ci permet de suivre la conduite des conducteurs en matière de kilométrage, vitesse et accélération. De quoi, si besoin, rappeler aux conducteurs les mesures de conduite apaisée et économe. De plus, au terme des trois ans de garantie constructeur, il est possible de souscrire à une extension d’un an reconductible. Et ce, jusqu’aux 10 ans du véhicule, à condition qu’il fasse l’objet d’un contrat annuel d’entretien dans le réseau de la marque. Par ailleurs, les batteries des modèles électriques sont couvertes pour une durée allant jusqu’à huit ans ou 160 000 km. Toyota propose, par ailleurs, un service d’entretien express en 1 h 30 afin de limiter le temps d’immobilisation du véhicule. Enfin, en cas de besoin, un fourgon de remplacement réservable à l’avance peut être fourni le temps de l’entretien.
