Pour l’un de ses clients en charge du son et de la lumière de la cérémonie d’ouverture des JOP 2024, Flam’Elite a été amené à travailler sur cet événement. Comment cela s’est-il passé sur le plan administratif ?
Jimmy Ordogh : Une à deux semaines avant le début des livraisons, nous avons été avertis du détail du protocole de livraison, sans doute pour assurer une sécurité maximale à l’événement. Pour pouvoir accéder aux zones grises et noires, il a fallu en amont justifier d’une activité effective et pérenne de transporteur, enregistrer les véhicules, faire accréditer les conducteurs. Ces derniers ont dû se rendre en personne Porte de Versailles sur une période de deux à trois jours avec une durée d’attente variant de une à trois heures, notamment parce que leur venue est pour partie intervenue lorsque la panne informatique mondiale liée à Microsoft est survenue. Mais, globalement, tout était très bien organisé.
Et sur le plan opérationnel ?
J.O. : Notre client nous avait quasiment réservé toute la flotte. Nous n’avions aucun droit à l’erreur ; aucun grain de sable ne devait se glisser dans l’organisation. Heureusement, tel fut le cas, à sa satisfaction. Si le montage s’est étalé sur deux semaines, le démontage se sera fait en seulement deux jours, sur un week-end. Pour pouvoir passer les check-points et accéder à chaque zone de livraison, il fallait que chaque véhicule ait une autorisation, que chaque conducteur ait son accréditation nominative, prendre rendez-vous avec l’organisation officielle et même disposer d’un badge supplémentaire journalier. Il y avait aussi une zone tampon nécessitant également un enregistrement. Une fois sur zone, la circulation était plus simple. À l’approche de la date de la cérémonie, les véhicules ont dû être plombés avant d’arriver sur la zone de livraison. Là encore l’organisation aura été parfaitement maîtrisée.
Comment vos équipes se sont-elles adaptées ?
J.O.: Le couple conducteur-véhicule étant indissociable, l’exploitation devait le caler plusieurs semaines à l’avance. Il a fallu former le personnel. Sur le terrain, notamment en raison des contrôles ou de la présence de policiers venus d’autres parties de la France, les conducteurs devaient être certains de leur bon droit. D’une certaine manière, il fallait parfois faire preuve de diplomatie. Il leur fallait aussi connaître les trajets qui ne correspondaient pas à ceux habituellement suivis avec un GPS. Mais de nouveau, rien ne s’est avéré rédhibitoire. Notre personnel est content de cette expérience. Ayant personnellement participé aux premières livraisons, j’ai pu m’apercevoir que la difficulté était plus importante au début des livraisons, lorsque l’ensemble du périmètre concerné n’était pas encore fermé à la circulation.
Cette opération a-t-elle été rentable?
J.O.: Nos tarifs avaient été déterminés en adéquation avec les conditions de livraison. Notre client n’a pas discuté les prix; il nous fallait seulement être parfaits, ce que nous avons réussi à être. Les tarifs avaient été discutés de manière à intégrer le temps passé sur le terrain ou lors des démarches y compris administratives. Contribuer à l’organisation de la cérémonie d’ouverture nous a permis de faire montre de notre savoir-faire. En réalité, nous n’avons pas changé notre manière de travailler ; il a seulement fallu démultiplier les volumes traités sur une période très dense.
Cette expérience vous a-t-elle été bénéfique en terme de notoriété ?
J.O.: Un grand logisticien nous a déjà confié la mission d’acheminer 15000 bagages d’athlètes vers les aéroports. Cette expérience constitue une belle carte de visite ; c’est une vitrine. Nous sommes convaincus que cela va nous offrir de nouveaux flux. Sur le terrain, nous avons pu nous faire repérer et connaître auprès de nouvelles entreprises. Cela nous confère un crédit supplémentaire. Finalement, cette expérience aura été très positive.