M. B. : Avant même l’instauration de l’index d’égalité, le sujet égalité femmes-hommes a toujours fait partie des négociations collectives au sein de notre entreprise. Nous avions donc engagé des actions en ce sens bien avant l’apparition de l’index. Les femmes représentent 2 % de l’effectif conducteur du groupe Cayon. Nous obtenons un bon score de 85/100 car l’index de l’égalité ne mesure pas le nombre de femmes présentes dans l’entreprise mais la qualité de leur situation professionnelle. Nous avons utilisé l’outil proposé par la Direccte pour calculer notre index. Il permet d’intégrer les données et d’obtenir rapidement son score. La comparaison s’effectue entre les salariés occupant le même type de poste, leur qualification (ouvrier, agent de maîtrise, cadre etc.) et leur âge.
Il faut savoir que dans le TRM, sur certains postes comme responsable d’atelier ou responsable de chantier, les candidates sont extrêmement rares. Par conséquent, nous n’avons pas pu obtenir la note maximale dans le cinquième indicateur, soit le nombre de salariés de sexe féminin présent dans les dix plus hautes rémunérations. Par ailleurs, les femmes qui occupent un poste de management ont souvent un salaire moins élevé en raison de leur manque d’ancienneté. Cela est dû au fait qu’historiquement, les métiers du transport routier ont toujours attiré très peu de femmes. Les hommes étant présents depuis une plus longue date dans le secteur, lorsqu’il y a des avancements basés sur l’ancienneté, leurs salaires augmentent automatiquement plus rapidement.
La pénurie de conducteurs devrait être considérée comme une force pour cibler un public plus large. De notre côté, nous cherchons à recruter du personnel féminin pour améliorer notre note. Cela passe par diverses actions comme envoyer une conductrice pour parler du métier de conducteur poids lourd dans les lycées. Il convient également d’envisager des postes à temps partiel, ou encore proposer des fonctions avec moins de charge physique pour attirer davantage de personnel féminin.