Les directives de l’OMS pour lutter contre le bruit sont basées sur des études scientifiques évaluant la relation entre le bruit dans l’environnement et la dégradation de la santé des populations. Parmi les principaux risques pour la santé révélés par ces études, on trouve : des effets cardiovasculaires et métaboliques, des effets sur le sommeil, des troubles cognitifs, la déficience auditive et acouphènes, des issues indésirables de la grossesse, et des impacts sur la qualité de la vie, la santé mentale et le bien-être. Le trafic routier a fait l’objet de fortes recommandations. En ce qui concerne l’exposition moyenne au bruit, il est conseillé de réduire les niveaux sonores produits par le trafic routier à moins de 53 décibels (dB), car un niveau sonore supérieur à cette valeur est associé à des effets néfastes sur la santé. S’agissant de l’exposition au bruit nocturne, les niveaux sonores requis doivent se situer à moins de 45 dB afin de limiter les dommages causés sur la qualité du sommeil. L’OMS recommande une réduction du bruit sur la voie reliant la source de la nuisance sonore à la population affectée, notamment par des changements d’infrastructure.
Globalement, les principes directeurs affichés par l’organisme international consistent à demander aux pouvoirs publics d’engager la réduction de l’exposition au bruit, tout en conservant des zones calmes, la promotion des interventions de réduction de l’exposition au bruit et d’amélioration de la santé, la coordination des approches visant à contrôler les sources de bruit et les autres risques environnementaux pour la santé ; l’information et l’implication des groupes de population potentiellement concernés par un changement de l’exposition au bruit.