Dans les entreprises de transport, soumises à une tension du marché du travail qu’il n’est plus besoin de détailler, l’enjeu de la fidélisation est majeur. Pour donner envie aux salariés de rester, les transporteurs mettent en place de nombreuses astuces. Les transporteurs participant à la table ronde ont ainsi indiqué que si les pratiques peuvent être différentes en fonction des bassins d’emploi, certaines sont immuables.
Le niveau de revenu, en fixe ou en primes diverses, reste le nerf de la guerre. Pour les transporteurs qui le peuvent, investir dans du matériel haut de gamme voire personnalisé selon l’envie du conducteur est aussi une solution.
Garder le contact
Le management apparaît comme un outil clé pour garder ses conducteurs et l’exploitant, au contact direct avec les conducteurs, joue également un rôle central. « Les exploitants ont vraiment un impact sur la fidélisation, surtout dans les très grandes entreprises, souligne un dirigeant. Ceux qui ont été conducteurs avant sont généralement plus respectés et comprennent les contraintes de la route, mais ils sont moins efficaces que les exploitants spécialement formés sur les questions techniques logistiques, »
Néanmoins, tous les chefs d’entreprise présents ont insisté sur la nécessité de conserver le dialogue direct pour rester au plus près de leurs difficultés quotidiennes des salariés et les accompagner. « En tant que patron j’essaie toujours de garder un contact direct avec les conducteurs, même si l’entreprise grandit, indique un transporteur. Ça permet d’avoir un échange franc et d’avoir des informations qu’on n’aurait pas forcément en passant par les exploitants ». Plusieurs transporteurs ont aussi fait part de l’importance d’essayer d’adapter certains postes aux contraintes des salariés lorsque c’est possible, en particulier au niveau des horaires.