Comment se préparer face aux risques de cyberattaques ? Face à la hausse des prix des assurances, quelles sont les pistes pour tenter d’alléger la facture ? Comment utiliser au mieux le remboursement partiel de la TICPE ? Autant de questions auxquelles plusieurs experts se sont attachés à répondre au cours du séminaire organisé au Puy du Fou, dont les ateliers étaient animés par Christophe Barette, journaliste France Routes. Les 14 jeunes dirigeants invités à cet événement professionnel en sont repartis richement inspirés. Expert prévention cyber chez Axa Assurances, Jean-Pierre Marbaix a développé auprès de la nouvelle génération de dirigeants les points de vigilance et les pistes pour se prémunir de cyberattaques. Rappelant que toute entreprise, quelle que soit sa taille, est susceptible d’être touchée, il a évoqué les réflexes à adopter dès que la société a une présence sur le Web. Deux jeunes dirigeants ont témoigné de l’impact colossal que peut engendrer une telle attaque, entre blocages sur de multiples postes, une activité au ralenti et, souvent, des répercussions sur une durée très longue, jusqu’à un an pour l’un d’eux.
Un atelier était ensuite organisé sur le thème des assurances, un poste qui s’est trouvé particulièrement touché par la flambée des prix. Cette situation est engendrée par une augmentation du coût moyen des sinistres en raison de facteurs multiples (véhicules de plus en plus équipés, inflation des matières premières, indemnisation des victimes plus étendue, les événements climatiques ou encore les émeutes). Face à un segment déficitaire, les assureurs ont, pour beaucoup, préféré arrêter leurs contrats auto avec les entreprises de la branche transport. Sébastien Borysko, agent général chez AXA (agence Aminot-Borysko-Le Faucheur), qui animait la table ronde, a étayé quelques pistes à considérer par les transporteurs pour alléger un peu la facture des cotisations, en analysant par exemple les différents sinistres sur les années précédentes. La prévention, qui vise à diminuer la fréquence des sinistres, permet aussi de réduire les frais. Certains assureurs comme AXA proposent ainsi des offres qui permettent à terme de limiter l’augmentation des cotisations et les coûts qui restent à la charge des entreprises (franchises, arrêt de l’activité, immobilisation des matériels et des conducteurs, etc.). Il existe une autre solution, le regroupement de sociétés de transport. Mais Sébastien Borysko émet quelques réserves : « Il y a le risque que les bons en aient marre de payer pour les mauvais et s’en aillent. » Un troisième atelier était organisé sur les contours de l’indexation gazole, animé par Marjorie Estrade, avocate spécialisée dans le droit des transports. Son application est imposée aux chargeurs pour protéger les transporteurs des variations de gazole trop importantes entre le jour où le prix de la prestation est déterminé et le jour où l’opération de transport est exécutée. Le poste carburant représentant la principale charge lors de la réalisation d’une opération de transport, la création d’un tel mécanisme a été jugée nécessaire après la hausse sensible des cours du pétrole survenue en 2004 et 2005. Les variations de charges de carburant doivent être répercutées, à la hausse comme à la baisse, selon l’évolution du prix du carburant et mentionnées en « pied de facture ».