Frédéric Guillou, ex-Transports Guillou (24) : « Il faut se faire accompagner »
Le 3 juillet dernier, Frédéric Guillou a signé la vente de son entreprise qu’il a fondée en 2000. Implantée à Trélissac (24), elle réalise alors 7,5 millions d’euros de chiffre d’affaires, se porte bien financièrement, emploie 47 collaborateurs avec un parc roulant de 40 moteurs. « Approchant l’âge de la retraite, je savais qu’il fallait vendre un jour et je n’avais pas de repreneurs dans mon entourage familial. J’ai longuement préparé cette étape, entre 12 et 18 mois. J’avais un cahier des charges bien défini, car je souhaitais trouver le bon repreneur. Je recherchais une synergie avec un groupe et voulais permettre à mon personnel de monter en compétences. » Plusieurs candidats se manifestent et seulement deux propositions retiennent son attention. La vente sera finalement conclue avec le Groupe Coquelle (62). Le conseil de Frédéric Guillou : « Il faut se faire accompagner. » Pas question pour lui de raccrocher définitivement à 60 ans. Il s’est lancé dans une autre aventure entrepreneuriale après une carrière dédiée au transport de marchandises. « J’ai souhaité lancer une autre activité dans le commerce de véhicules de prestige », explique-t-il. Son fils de 35 ans devrait rejoindre l’affaire.
Luc Bonnée, ex-Transports Charrier (58) : « Je souhaitais trouver un repreneur avec la même éthique »
Héritier des Transports Charrier (75 salariés, 60 véhicules moteurs, 10 M€ de chiffre d’affaires), Luc Beaunée, qui représentait la troisième génération, a souhaité tourner la page. Mais vendre cette entreprise familiale implantée à Decize (58) n’a pas été une décision prise à la légère. « Cela faisait deux à trois ans que nous y réfléchissions avec mon épouse. J’ai eu l’envie de changement, car je n’étais plus en phase avec l’avenir de ce métier. Le ras-le-bol, le contexte économique… » Il a donc choisi de céder son entreprise alors qu’elle est en plein essor. Sa priorité : que la cession assure l’avenir de l’entreprise et la pérennité de l’activité. « Je souhaitais trouver un repreneur avec la même éthique, que mes salariés soient protégés, que l’entreprise garde son nom… » Il cible alors un seul repreneur, plus précisément un confrère régional et ami. S’ensuivent une proposition, une valorisation et 48 heures de réflexion. La signature est intervenue le 6 décembre 2023. « Si Éric Rousseau [à la tête du groupe éponyme situé à Clamecy, NDLR] m’avait dit non, j’aurais été embêté », confie-t-il. Aujourd’hui, Luc Beaunée s’octroie une pause avant d’explorer de nouveaux horizons. Tout en gardant un pied dans le milieu du transport, il souhaite à présent se spécialiser dans le conseil aux entreprises et le management de transition.