#Série d'été / La logistique urbaine de demain: Le fret fluvial en ville émerge

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Fluvial Franprix

Le transport fluvial permet à Franprix d'éviter chaque année plus de 420 000 km de route.

Crédit photo Franprix
Plus écologique (émissions de CO2 réduites), le fret fluvial permet aussi d’éviter la congestion des centres-villes, de massifier les marchandises et s’inscrit dans un schéma multimodal (en complément du routier, des vélos cargos…). Bien qu’encore soumis à des freins, il pourrait se développer à l’avenir.

En 2022, selon les Voies navigables de France (VNF), près de 50 millions de tonnes de marchandises ont été transportées par voie fluviale. 2,5 millions de camions auraient été nécessaires pour acheminer ce fret. En milieu urbain, une dizaine de villes étudieraient la possibilité de lancer un service de logistique urbaine fluviale. Strasbourg ou Lyon se sont déjà jetées à l’eau, emboîtant le pas à Paris, où le fret fluvial est le plus développé. Des marchandises (fûts de bière, colis, farine, déchets…) sont acheminées par le fleuve et à vélo cargo sur les derniers mètres. Franprix y a recours depuis 2012 pour livrer quotidiennement les produits secs de 300 magasins franciliens. Une solution qui permet de contrer les difficultés de congestion routière et d’opter pour un mode de transport plus « innovant et durable ». Au total, 800 tonnes de produits sont livrées chaque jour. « Nous tirons un bilan plus que positif. Chaque année, ce sont plus de 420 000 km de route évités, 3 615 camions en moins sur les routes et 300 tonnes de CO2 rejetées en moins », indique l’entreprise.

 

BTP et céréales

La filière céréalière et les TP sont particulièrement friands du fret fluvial. « Historiquement, ce sont le BTP et les fournisseurs de matériaux qui ont développé ce type de transport sur la Seine pour aller en cœur de ville. Cela explique pourquoi le fluvial est toujours présent en Île-de-France et pourquoi il continue à se développer », expose Didier Baudry, directeur de projets logistique et transport fluviaux au Cerema. D’ailleurs, des matériaux pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris ou pour la construction du village des Jeux olympiques sont livrés par voie fluviale. Pour se développer plus largement, le fret fluvial doit néanmoins faire boire la tasse à différents freins : « Il faut connaître le fluvial et adapter le schéma logistique en conséquence, prévient Didier Baudry. Ensuite, il faut des ports, des quais, du foncier. Il faut fédérer les acteurs pour mettre en place ces projets et cela demande de gros investissements. Le fluvial a un avenir, mais cela prendra un peu de temps. Néanmoins, des solutions innovantes émergent, portées par des acteurs extérieurs au milieu. » Les Jeux olympiques, à l’occasion desquels le fluvial va être particulièrement développé, devraient servir de vitrine pour la promotion de ce fret.

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