Selon l’Enquête permanente publiée par le ministère des Transports, les entreprises espagnoles du TRM ont transporté près de 394 millions de tonnes (Mt) pendant le premier trimestre de 2024, soit une baisse de 5,6 % par rapport à la même période de 2023. Ce repli fait suite à une stagnation de l’activité en 2023 (+0,9%, 1,6 milliard de tonnes).
Pendant les trois premiers mois de l’année, le recul a été plus prononcé sur le marché espagnol (-6 %) qu’à l’international (-0,8% seulement). En fait, les exportations ont continué à croitre (+4,7 %), une performance non négligeable compte tenu de la faiblesse de la croissance économique en Europe et des blocages provoqués par les agriculteurs en France. Les importations ont baissé de 8,2%.
Une croissance estimée du PIB de 2,1% en 2024
Une autre statistique va dans le même sens. L’Indicateur d’activité du secteur des services (IASS), établi par l’Institut National de la Statistique (INE) sur la base du chiffre d’affaires, fait état d’un repli de 1,3% pendant le 1er trimestre dans le segment du TRM et même de 9,7% pendant le seul mois de mars en rythme annuel. Ces chiffres confirment les prévisions des organisations professionnelles du TRM qui avaient alerté fin 2023 sur le recul de l’activité et sa prolongation « au moins pendant le 1er semestre de 2024 ». Et ce, en dépit des bons chiffres macro-économiques avec une croissance estimée du PIB de 2,1% en 2024 par le consensus des économistes espagnols.
Ce marasme du TRM coïncide avec une hausse des coûts (salaires, pneumatiques, assurance, maintenance, etc.), même si le prix du gazole est légèrement orienté à la baisse depuis plusieurs semaines : 1,47 euro/litre au 3 juin contre 1,56 au 15 avril, selon le bulletin pétrolier de l’UE. Cependant, en raison principalement de l’atomisation du secteur, les entreprises ont beaucoup de mal à répercuter en aval les hausses subies en amont. Pendant le premier trimestre de 2024, le prix moyen du transport a augmenté de 1,4% seulement par rapport à la même période de 2023.
