Le 27 novembre, le fournisseur d’énergies et d’infrastructures Proviridis a inauguré sur la station publique du centre de lavage poids lourds QRO de Saint-Quentin-Fallavier, au cœur de la plus grande zone logistique de France, le démonstrateur d’une innovation qu’il vient de breveter : une borne de recharge électrique enterrée pour poids lourds. L’installation se compose de la borne elle-même, installée dans un espace creusé sous une place de stationnement, et d’un rail installé le long de celle-ci, dans lequel on vient brancher le câble de chargement du porteur ou de la semi. Ce démonstrateur a une capacité de 150 kW (charge rapide), mais la borne est déjà disponible en 240 kW et le sera dans le courant de l’année 2025 en version 300 kW (charge ultra-rapide).
Recharge à quai
Ici installée sur un parking, cette infrastructure permet au conducteur d’effectuer une recharge le temps de son repas au restaurant routier voisin. Mais Proviridis promeut aussi une solution d’installation devant le quai d’un entrepôt. Dans ce cas, le branchement est intégré au guide-roue, souvent existant. Le chauffeur effectue alors la recharge de la batterie du véhicule pendant que celui-ci est chargé ou déchargé de sa marchandise. Mais pour Olivier Verdu, directeur technique qui a encadré le développement de cette innovation, là n’est pas le seul avantage : « Comme les bornes classiques peuvent être dégradées en cas d’accrochage, nous essayons de les protéger au mieux avec des plots béton et des structures acier, mais ceux-ci sont coûteux, explique-t-il. Par ailleurs, nous visons le marché des transporteurs et logisticiens, qui sont sur des zones souvent très contraintes en termes de place. Or une borne de recharge électrique classique nécessite environ 60 m2 ».
Reconnaissance automatique
La recharge par la nouvelle borne enterrée peut être payée par carte bleue ou via un flash-code fourni sur l’application Proviridis, mais une autre innovation est intégrée, la reconnaissance automatique de l’adresse Media access control (Mac) du véhicule. « Le système vérifie ainsi si cette adresse est enregistrée de manière à autoriser la recharge », explique Tarak Dridi, directeur commercial de Proviridis. Pour l’heure, un transporteur intéressé par l’utilisation de cette borne doit de fait avoir enregistré au préalable ses véhicules, mais l’équipe de recherche de Proviridis travaille à un système d’interrogation automatique d’une base de données générale des identifiants.