Que faire face à la hausse des primes d’assurance et le rétrécissement du marché ?
À un moment donné, dans ce secteur comme dans d’autres, on était peut-être un peu trop consommateurs de produits assurantiels… Et aujourd’hui, il y a un virage. La période de la consommation à tout crin, où l’on déclarait absolument tous les sinistres, c’est fini. On doit au contraire entrer dans une politique où il faut accepter, pour les plus petits incidents, de s’auto-assurer.
C’est-à-dire ?
Il faut faire de la rétention et ne transférer à l’assureur que les sinistres qui nécessitent absolument un financement extérieur. Cette prise en charge représente tout de même une charge, plus facile à prendre en compte par les plus grandes entreprises. Mais ne pas transférer trop de sinistres limite la fréquence, ce qui est un argument majeur pour les assureurs. Car, pour l’assureur, la fréquence entraîne la gravité et conduit à provisionner en anticipation d’un sinistre important. Quand on a un petit sinistre responsable, il vaut donc mieux le régler à l’amiable. Le courtier ou le conseiller peut alors accompagner dans l’évaluation fine de ces déclarations et de leur impact.
Et il faut aussi de la prévention ?
Oui, bien sûr, on ne peut parler d’assurance sans parler de prévention. La maîtrise du risque passe forcément en interne par la prévention, la formation et une bonne gestion du matériel qui sont souvent pris en compte de manière transversale dans l’entreprise. Et cela recouvre un second aspect, à développer, c’est celui de la gestion des suivis des sinistres, du remplissage d’un constat au suivi. Ou là encore, l’entreprise a tout intérêt à travailler en transparence avec son conseiller.