La disparition de Dominique Malgras a suscité un élan de louanges et de reconnaissance parmi les adhérents de France Groupements. Durant près de 30 ans, il a porté haut les couleurs de la coopérative et des groupements de transport routier de marchandises en France, incarnant une certaine idée du transport.
Un engagement sans faille
Dominique Malgras avait pris sa retraite en 2014. Mais n’avait jamais réellement quitté l’institution qu’il avait rejointe le 2 mai 1985, précise Anne-Charlotte Donse, qui lui a succédé au même poste. "Il est toujours resté proche de la fédération", indique cette dernière. Sa connaissance pointue des arcanes du monde coopératif et son expérience des négociations avec les pouvoirs publics en avaient fait un acteur incontournable du mouvement coopératif dans le transport. "Avec lui, c’est un pan entier de la culture du secteur qui est parti. Il avait une mémoire impeccable des rapports parus sur la coopérative", raconte Anne-Charlotte Donse. Laquelle tient à louer l’engagement sans faille de Dominique Malgras en faveur des entreprises du secteur. "Il était aux anges à l’idée d’avoir apporté sa contribution à la lutte pour obtenir l’exonération de C3S", rappelle la secrétaire générale de France Groupements. Elle décrit Dominique Malgras comme un personnage pagnolesque, "avec son accent qui chantait les cigales".
Humain et humble
Présenté comme un homme "très humain et humble", Dominique Malgras s’est mis au service des autres tout au long de sa carrière, "sans entrer dans les combats d’égo", souligne Anne-Charlotte Donse. "Il avait beaucoup d’humour." Les acteurs du métier l’avaient surnommé "le gourdin" en raison de sa propension à taper du poing sur la table lorsque quelqu’un se mettait hors des clous. "On l’appelait également monseigneur", se souvient la secrétaire.
Dominique Malgras a été incinéré le vendredi 19 juillet. La rédaction de l’Officiel des Transporteurs se joint à sa famille, ses proches et aux professionnels qui l’ont accompagné pour exprimer sa plus grande tristesse.