C’est dans un contexte conjoncturel quelque peu dégradé que s’est tenu le salon Technotrans, du 16 au 18 octobre au Parc des Expositions de Nantes (44). Mais, alors que les indicateurs économiques demeurent très faibles et que les chefs d'entreprise constatent une stagnation, voire un recul, de leur activité, les acteurs du transport routier de marchandises ont répondu présent pour cette 20e édition avec la journée de jeudi particulièrement fréquentée.
Des exposants plus nombreux
Pendant les trois jours du salon, les allées n’ont pas désempli. Parmi les visiteurs, des jeunes collégiens et lycéens de toute la région, et de la Bretagne voisine, venus particulièrement en nombre. Environ 600, estime l’AFT qui avait affrété spécialement des cars afin de faire venir le plus grand nombre. Parmi eux, peut-être de futures recrues qui étaient particulièrement attirées par les caques de réalité virtuelle et les simulateurs de conduite. Les exposants, au nombre de 170 selon les chiffres communiqués sur le salon par son directeur Jean-Christophe Limousin, ont également répondu présent sur une surface portée à 15 000 m2 (soit 3 000 m2 supplémentaires). A noter, pour la première fois, la présence d’installateurs de bornes électriques. A l’instar de Bump, spécialisée dans les infrastructures de recharge qui revendique 8 500 points de recharge en exploitation. Cette société parisienne souhaite développer son expertise dans les poids-lourd et donc mieux être identifiée auprès des acteurs du transport de marchandises. D’où sa présence sur le salon.
Focus sur les temps forts
Cette année, trois sujets ont particulièrement occupé le devant de la scène. A commencer par la mobilité durable et la mise en avant des énergies alternatives (électrique, gaz, B100...). En ouverture du salon, la transition énergétique a été à l’honneur avec, par exemple, des interventions sur le rôle des pneumatiques dans la décarbonation ou encore le coût de la transition énergétique.
La journée du jeudi à quant à elle été davantage tournée vers l’emploi et la formation avec des conférences, notamment, sur l’attractivité des entreprises du transport et de la logistique. Une édition qui a aussi été l’occasion de parler inclusion avec la présence du Handi-Truck, ce fameux camion-école aménagé pour former les personnes en situation de handicap, « le seul de ce type, en France », souligne Valérie Lardière, chargée de Mission Nationale Handicap à l'Aftral qui a organisé pour la première fois un partenariat avec France Travail. L’occasion d’accueillir des demandeurs d’emploi en reconversion, titulaire d’une RQTH (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé). Soit des groupes d’une quinzaine de personnes par heure. Objectif : « Leur montrer qu’il y a un chemin possible ». L’Aftral qui, précisons-le, a notamment été désigné comme lauréat inclusif des Trophées RSE du salon. Cette journée s’est terminée en beauté avec les Etoiles du transport organisées par L’Officiel des Transporteurs et a mis à l’honneur six entreprises.
Autre sujet marquant : les innovations technologiques, notamment comment les outils informatiques se mettent au service des transporteurs. Exemple avec Dhollandia, concepteur et fabricant de hayons élévateurs, qui a profité du salon pour dévoiler un module e-learning à destination de la filière (article à venir).
