Face aux mutations technologiques rapides, l’enseignement supérieur est également amené à s’adapter. Seulement, il n’est pas pour autant sommé de se comporter en suiveur. Emeric Fortin, directeur du master Transport et développement durable et responsable des formations de master et au développement durable de l’Ecole des Ponts ParisTech, s’en explique : « Nous essayons d’avoir une démarche systémique proche de celle du design. Le volet technologique est un des aspects de nos enseignements car le risque existe d’être entraîné par un tropisme d’ingénierie. Il est certain que l’avenir est à une plus grande sobriété et à la décarbonation. Nous sommes en phase avec la design school de l’École des Ponts qui estime qu’il n’y aura pas de transition sans centrage sur les usages. Dans l’enseignement des nouvelles technologies liées aux formations de conduite, il s’agit de déterminer jusqu’où aller sans suivre un chemin qui s’avèrerait plus tard erroné ». Les chantiers considérés n’en sont pas moins nombreux, de la conduite autonome, « qui demeure relativement marginale », à la gestion de charge des véhicules électriques ou à la mise en œuvre des routes électriques, en passant par la gestion des traces numériques, la gestion du froid est de la chaleur des véhicules, l’allègement, la réduction des frottements auquel un salarié du secteur, a fortiori un conducteur, se doit d’être sensibilisé.
Des engins parfois faciles à prendre en main
Lorsque la conduite d’engin est simple, la formation peut être minimale. C’est le cas du robot logistique Skypod de Exotec qui a été mis en service au début du mois de juin dernier sur une site de pièces et d’accessoires du groupe Renault située à Villeroy, en Seine-et-Marne. « Tout d’abord, il est important de rappeler que nous pensons des solu-tions robotiques conçues pour les humains : notre objectif est de faciliter le travail du personnel des sites logistiques de nos clients en visant des standards élevés en matière d’accessibilité, de visibilité et de confort. L’installation sur le site de Renault Groupe ne fait pas figure d’exception. Ainsi, nous accompagnons nos clients dans la conduite du changement à travers une série de formations et un service de maintenance. Ces formations sont assurées par nos ingénieurs déploiement, sur site, une partie théorique est assurée en salle et la majeure partie, pratique, est assurée directement sur les postes de préparation. Le but de ces formations est d’aider les opérateurs à se familiariser avec la solution et de se former aux règles de sécurité », explique Maxime Delattre, chef de projets déploiement chez Exotec. Trois niveaux de formation sont prévus : sécurité, pour tous, d’une durée d’une heure, opérateurs et superviseurs, d’une heure chacune.
A lire également : Conduite d'engin, les formations s'adaptent
