Force ouvrière (11,57 % des voix aux dernières élections professionnelles) a estimé que l'accord signé le 16 juillet entre la direction du Groupe ADP et une majorité des syndicats n'avait abouti qu'à "des avancées partielles et modestes" et avait "généré un sentiment de mécontentement" parmi des salariés.
Le préavis de grève courra "du vendredi 26 juillet 2024 (à partir de 05h00) au samedi 27 juillet 2024 (à 07h00)", selon FO, soit au début des Jeux olympiques de Paris.
Des prétentions syndicales non satisfaites
FO réclame notamment que la prime de 300 € qui sera versée à tous les employés d'ADP aux termes de l'accord signé le 16 juillet soit portée à 1.000 euros, ainsi que d'autres mesures salariales.
L'accord du 16 avait permis la levée d'un préavis de grève pour le lendemain, déposé par l'ensemble des syndicats représentatifs. Contacté par l'AFP le 22 juillet, le Groupe ADP n'a pas été en mesure de réagir dans l'immédiat.
Suspension temporaire des vols pour la cérémonie d'ouverture des JO
Le vendredi 26 juillet, de 18h30 à minuit, au nom de la sécurité de la cérémonie d'ouverture des JO qui se déroulera sur la Seine à Paris, les autorités ont décrété une "zone interdite temporaire" à la circulation aérienne d'un rayon de 150 km autour de la capitale.
En conséquence, le trafic sera interrompu aux aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle (CDG) et Orly, ainsi que celui de Beauvais. Prévenues depuis 2023, les compagnies aériennes ont adapté leurs programmes de vols.
Air France envisage d'assurer l'ensemble de ses vols
Un autre conflit social touche le secteur aérien français cette semaine, deux syndicats minoritaires, respectivement de pilotes et de personnels navigants commerciaux (PNC) d'Air France ayant déposé des préavis de grève pour protester contre la décision de la compagnie de largement quitter Orly d'ici deux ans.
Air France "prévoit d'assurer la totalité de son programme de vols", a indiqué un porte-parole de l'entreprise. L'appel à la grève lancé par le syndicat de pilotes Alter, troisième représentatif avec 10,95 % aux dernières élections professionnelles, court du lundi 22 juillet au jeudi 25 juillet.
Alter fait valoir que cette "décision unilatérale [de quitter Orly] met à mal la continuité territoriale de la France à travers la dégradation de la régularité, de la fréquence et de la fiabilité des lignes".
Critique du départ d'Air France de l'aéroport d'Orly
Côté hôtesses et stewards, un appel à cesser le travail a été lancé à partir de mardi 23 juillet et jusqu'à lundi 29 juillet, a indiqué le syndicat Ugict-CGT (10,77 % aux élections). Il s'agit de protester contre le départ d'Orly, mais aussi les conditions de travail des PNC.
Confronté à une "chute structurelle de la demande", Air France a annoncé en octobre dernier qu'elle quitterait Orly en 2026 et regrouperait ses opérations à CDG, à l'exception des liaisons vers la Corse.
Air France s'est engagée à ce que cela ne conduise pas à des départs contraints pour ses quelque 430 employés au sol concernés.
La rédaction (avec l'AFP)