Air France-KLM et IAG (British Airways, Iberia, Vueling, Air Lingus) obtiendront une série de slots sur des liaisons long courrier entre l’Italie et l’Amérique du Nord. EasyJet pourra avoir accès à plusieurs routes entre Rome ou Milan Linate ainsi qu'à des destinations d’Europe centrale.
La cession de créneaux aéroportuaires à d'autres compagnies pour sauvegarder la concurrence était la condition posée par Bruxelles pour approuver l'accord de fusion entre ITA Airways au géant aérien allemand.
La Commission européenne avait détaillé ses exigences en juillet dernier, comme par exemple celle de permettre à des concurrents d'assurer des vols court-courrier depuis et vers l'aéroport de Milan-Linate, afin de doper l'activité de cette plate-forme, avait-elle indiqué dans un communiqué. Tant la série de "remèdes" que les "repreneurs", à savoir les compagnies EasyJet, Air France-KLM et IAG (maison mère de British Airways et Iberia), ont été approuvés par l'exécutif européen.
Part minoritaire de 41 %
L'État italien et Lufthansa ont scellé en mai 2023 un accord sur l'entrée du groupe allemand au capital d'ITA Airways, après des années de recherches infructueuses d'un repreneur pour son ancêtre Alitalia. Selon cet accord, Lufthansa compte acquérir dans un premier temps une part minoritaire de 41 % de la compagnie publique italienne pour 325 M€, se réservant l'option de monter à 100 % à moyen terme.
In extremis, à la date-butoir du 11 novembre fixée par Bruxelles, les deux parties avaient annoncé avoir envoyé le paquet de mesures correctives censé garantir le maintien de la concurrence. Elles étaient aussi parvenues à surmonter d'ultimes divergences sur le prix final de la transaction.
Vendredi soir, un porte-parole de Lufthansa a salué ce feu vert de la Commission qui "a donné son autorisation sans condition à l'acquisition d'une participation minoritaire de 41 % dans ITA Airways. La finalisation de l'accord est actuellement attendue pour début 2025", a-t-il ajouté.
Pour rappel, au début de ce dossier au long cours, le leader mondial dans le transport maritime de conteneurs MSC avait candidaté en 2022, aux côtés du transporteur aérien allemand à la reprise partielle de la compagnie italienne dont ils avaient été écartés alors que l’État-actionnaire avait décidé de poursuivre les négociations exclusives avec le pool concurrent, qui avorteront ensuite.
La rédaction