Les dernières échéances des prêts, consentis en trois fois sous l'ère Covid (2020, 2021 et 2022), étaient fixées à 2030 et 2032. Finalement, les cinq exploitants d'aéroports régionaux et d'outre-mer auront jusqu'à 2037 pour honorer leurs dettes à l'égard de l'État : les termes s'étaleront entre le 15 décembre 2024 et le 15 septembre 2035 pour les sommes accordées en 2020 et 2021, et jusqu'au 15 septembre 2037 pour celles débloquées en 2022. Les intérêts seront équivalents à ceux des obligations d'État sur la période, majorés de 0,05 % pour les empunts expirant en 2035, et de 0,85 % pour ceux à date de 2037. La décision a été publiée ce 14 décembre au Journal officiel.
Les reliquats représentent au total 69,6 M€, soit 32 M€ pour Toulouse-Blagnac, , soit 17,8 millions pour Martinique-Aimé-Césaire, 9,3 pour Lyon (Saint-Exupéry et Bron), pour 7,7 pour Brest-Bretagne et 2,8 pour Poitiers-Biard.
Trafic en deçà de son niveau d'avant-crise sanitaire
Ces sommes avaient été débloquées alors que la crise sanitaire avait fait s'effondrer le trafic aérien de 70 % en France en 2020. En moyenne, les plateformes aéroportuaires du pays n'ont pas encore retrouvé en 2023 la fréquentation d'avant-crise : elles ont vu transiter 198,7 millions de voyageurs, un chiffre en hausse de 14,2 % par rapport à 2022, mais encore en retrait de 7,3 % par rapport à 2019, selon les dernières statistiques en date de l'Union des aéroports français (UAF).
Parmi les perdants sur quatre ans figurent les aéroports bretons (Brest, -34,4 %, Rennes, -30,2 %), Strasbourg (-21,8 %) et Toulouse-Blagnac (-18,9 %) qui subissent la concurrence du rail et la désaffection envers les voyages d'affaires.
La rédaction (avec l'AFP)