Initié par la ministre de la Mer, le "Fontenoy du maritime" vise à dynamiser le pavillon français dans une vision post-Covid et post-Brexit. Cette démarche fondée sur la concertation entre les acteurs de la filière doit aboutir à un accord de compétitivité au printemps 2021.
Sur le modèle du plan de relance mis en place dans le ferroviaire, la filière de la Marine marchande a engagé une réflexion sur les pistes de redynamisation et d’amélioration de la compétitivité du pavillon français. Lancé par Armateurs de France, le processus a été abordé le 1er décembre lors du webinaire dédié à l’évolution du secteur maritime face aux crises organisé par le Cluster maritime français (CMF), nos confrères du "Marin" et le groupe Ouest-France. Cette réflexion a permis d’élaborer un projet de "Plan stratégique" porté, aujourd’hui par Annick Girardin, la ministre de la Mer, dans le cadre d’une démarche appelée "Fontenoy du maritime". Portant le nom de la place parisienne où était situé le siège de la Marine marchande il y a quelques années, cette opération se déroulera en deux phases.
Accord de compétitivité
Jusqu’à fin décembre, la première phase est consacrée à une large concertation dans le but d’identifier les sujets et attentes de la filière sur quatre thèmes présentés par Jean-Emmanuel Sauvée, président d’Armateurs de France : "La feuille de route sociale du marin et du pavillon, le développement économique et la compétitivité de la flotte nationale, la transition énergétique des navires et son lien à l’écosystème industriel, le rayonnement du pavillon français et sa souveraineté". Une seconde phase, prévue jusqu’en juin, synthétisera les enjeux résultant de cette première concertation et proposera des solutions pour lever les blocages identifiés.
Pour la ministre de la Mer comme pour Armateurs de France, le "Fontenoy du maritime" est ouvert à toutes les parties prenantes du secteur : "Les parlementaires et élus des collectivités territoriales, le CMF, les marins et toutes ses organisations professionnelles, syndicales des navigants et des sédentaires comprises". Les quatre thèmes de la concertation devraient couvrir un grand nombre de sujets englobant la réglementation, les accords de branche, la fiscalité, la formation, etc.
L'exemple du transmanche
Lors du webinaire sur l’évolution du secteur maritime face aux crises, Jean-Marc Roué, le président du conseil de surveillance de Brittany Ferries a évoqué la situation et les conditions d’une relance du pavillon français sur le transmanche. La compagnie y est confrontée à un double défi : la crise sanitaire qui lamine son activité passagers, à l’origine de 85 % de son chiffre d’affaires, et le Brexit, insuffisamment préparé selon son président. Pour lui, le plan de relance engagé dans le fret ferroviaire est un exemple à suivre.
Appliqué au maritime, il viserait "à baisser le coût d’exploitation de la flotte française et à faire la promotion de son offre", soit dans le cas de la BAI, "des traversées transmanches auprès de la clientèle britannique". Dans l'objectif de diminuer le coût du pavillon national, il demande la mise en place d’un régime "net wage durable". Cette mesure simple à mettre en œuvre assure-t-il, profiterait à tous les armements français et leur redonnerait de la compétitivité face aux pavillons étrangers concurrents. Dans l’attente des décisions publiques prises à l’issue du "Fontenoy du maritime" et de l’accord de compétitivité annoncé pour le printemps 2021, Annick Girardin confirme que la stratégie nationale portuaire sera présentée avant la fin de l’année, et que le prochain Comité interministériel de la mer (Cimer) est reporté début 2021.
Accord de compétitivité
Jusqu’à fin décembre, la première phase est consacrée à une large concertation dans le but d’identifier les sujets et attentes de la filière sur quatre thèmes présentés par Jean-Emmanuel Sauvée, président d’Armateurs de France : "La feuille de route sociale du marin et du pavillon, le développement économique et la compétitivité de la flotte nationale, la transition énergétique des navires et son lien à l’écosystème industriel, le rayonnement du pavillon français et sa souveraineté". Une seconde phase, prévue jusqu’en juin, synthétisera les enjeux résultant de cette première concertation et proposera des solutions pour lever les blocages identifiés.
Pour la ministre de la Mer comme pour Armateurs de France, le "Fontenoy du maritime" est ouvert à toutes les parties prenantes du secteur : "Les parlementaires et élus des collectivités territoriales, le CMF, les marins et toutes ses organisations professionnelles, syndicales des navigants et des sédentaires comprises". Les quatre thèmes de la concertation devraient couvrir un grand nombre de sujets englobant la réglementation, les accords de branche, la fiscalité, la formation, etc.
L'exemple du transmanche
Lors du webinaire sur l’évolution du secteur maritime face aux crises, Jean-Marc Roué, le président du conseil de surveillance de Brittany Ferries a évoqué la situation et les conditions d’une relance du pavillon français sur le transmanche. La compagnie y est confrontée à un double défi : la crise sanitaire qui lamine son activité passagers, à l’origine de 85 % de son chiffre d’affaires, et le Brexit, insuffisamment préparé selon son président. Pour lui, le plan de relance engagé dans le fret ferroviaire est un exemple à suivre.
Appliqué au maritime, il viserait "à baisser le coût d’exploitation de la flotte française et à faire la promotion de son offre", soit dans le cas de la BAI, "des traversées transmanches auprès de la clientèle britannique". Dans l'objectif de diminuer le coût du pavillon national, il demande la mise en place d’un régime "net wage durable". Cette mesure simple à mettre en œuvre assure-t-il, profiterait à tous les armements français et leur redonnerait de la compétitivité face aux pavillons étrangers concurrents. Dans l’attente des décisions publiques prises à l’issue du "Fontenoy du maritime" et de l’accord de compétitivité annoncé pour le printemps 2021, Annick Girardin confirme que la stratégie nationale portuaire sera présentée avant la fin de l’année, et que le prochain Comité interministériel de la mer (Cimer) est reporté début 2021.