Selon le média TradeWinds, Maersk aurait reporté une de ses dernières commandes, celle qui porte sur une série de 15 porte-conteneurs de petite taille (3 500 EVP) contractée initialement au méthanol et confiée à Huangpu Wenchong Shipbuilding, filiale du puissant groupe de construction navale chinois CSSC. Un contrat d'une valeur d'un peu plus d'1 Md$
La compagnie a fait connaître sa volonté de reconsidérer le projet et fera part de sa décision d'ici le second semestre de cette année. Les observateurs du secteur sont divisés sur les raisons de cet ajournement.
Un motif prime sur les autres. Des différends sur les spécifications techniques des navires entre l'armateur et le chantier pourraient en être à l'origine car la décision est survenue après que le constructeur naval a présenté des plans révisés à la demande du client.
Doutes sur la disponibilité en méthanol ?
Compte tenu des pénalités associées à l'annulation du contrat, il est peu probable que Maersk s'y résigne, sauf cas de force majeure. Sans être présenté comme un horizon indépassable, la disponibilité en méthanol reste un épineux problème même si Maersk a signé plus de dix contrats d'achat à long terme lui assurant en principe de quoi alimenter sa future flotte. La disponibilité du futur carburant vert pourrait avoir aussi provoquer la décision.
L’Ane Maersk est la première des 24 unités au méthanol livrées à l’armateur danois qui doit réceptionner 338 500 EVP entre 2024 et 2025. Soit douze de 16 500 EVP (HHI), six de 17 500 EVP (HHI) et six de 9 000 EVP (YZJ).
Sans en donner les raisons, ni confirmer ou infirmer, CMA CGM, qui détient le deuxième carnet de commandes de navires au méthanol le plus important avec douze navires bicarburant de 15 000 EVP (constructeurs : Dalian et Jiangnan), ainsi que douze de 13 000 EVP (Hyundai Samho), aurait également converti huit autres unités de 9 200 EVP, initialement commandés avec le méthanol, en GNL.
A.D.