Piraterie : suppression de la zone à haut risque de l'océan Indien

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Le 1er janvier 2023, la zone à haut risque (ZHR) pour la piraterie le long des côtes de l'océan Indien sera supprimée après une quinzaine d’années consacrées à en réduire la menace. Aucune attaque contre des navires marchands n'a été enregistrée au large de la Somalie depuis 2018.

Au cours du premier semestre, les incidents de piraterie dans le monde ont atteint leur niveau le plus bas depuis près de 30 ans. Selon le Bureau maritime international (BMI), l’organisme dépendant de la Chambre de commerce internationale qui recense les atteintes au commerce maritime, les 58 actes signalés sont les plus faibles enregistrés depuis 1994. Ils ont été essentiellement concentrés dans le golfe de Guinée et le détroit de Singapour. L’océan Indien a quasiment disparu de cette comptabilité.

La Somalie a pourtant été l'épicentre mondial de la piraterie de 2001 à 2012 jusqu’à ce qu’une réponse militaire soit apportée avec notamment la présence de gardes armés à bord et le déploiement de bâtiments de guerre croisant dans la région sous l’égide de l'UE et de l'OTAN. Aucune attaque de piraterie contre des navires marchands n'y a été recensée depuis 2018.

Piraterie : une réponse militaire dans le Golfe de Guinée ?

La notification de la suppression de la ZHR a été transmise le 22 août à l'Organisation maritime internationale (OMI) par les organisations représentatives de l’ensemble des segments du transport maritime – la Chambre internationale de la marine marchande (ICS), le BIMCO, l'International Marine Contractors Association (IMCA), Intercargo, Intertanko et Oil Companies International Marine Forum (OCIMF) –, en vue de la prochaine session du Comité de la sécurité maritime le 31 octobre 2022.

La suppression de la ZHR à partir du 1er janvier 2023 « traduit une amélioration significative de la situation en grande partie grâce aux efforts concertés de lutte contre la piraterie déployés au fil des ans par de nombreuses parties prenantes régionales et internationales », ont réagi les organisations professionnelles dans un communiqué commun.

Le modèle inspire manifestement. L’an dernier, la ministre de la défense danoise Trine Bramsen a essayé d'obtenir le soutien d'autres pays européens pour pouvoir mettre en oeuvre une réponse comparable aux attaques répétées dans le golfe de Guinée, où la criminalité s’est exacerbée du Sénégal à l'Angola.

A.D.

 

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