Victime d'un problème de moteurs provoqué par de rudes conditions météorologiques, le Maersk Eindhoven naviguait dans le Pacifique quand il a été mis en difficulté. Le navire aurait perdu 260 conteneurs.
L’année 2021 s’annonce manifestement comme une année marquée par les incidents avec pertes de conteneurs. Et l'océan Pacifique, qui lui sert de théâtre, ne mérite absolument pas son nom. Cela fait plusieurs semaines que les événements malheureux se reproduisent sous l’effet des coups de houle violents.
ONE a éprouvé pertes et dommages sur deux de ses navires (ONE Aquila et ONE Apus) ces dernières semaines. Maersk a rencontré, mi-janvier, un problème similaire sur le Maersk Essen, avec la perte jusqu’à 750 conteneurs. Le porte-conteneurs de 13 100 EVP empruntait la même route entre Xiamen et Los Angeles, de la ligne TP6 qui relie l’Asie à la côte ouest des États-Unis. Le navire avait dû être dérouté vers le premier port refuge susceptible de l’accueillir. Ce fut le port mexicain de Lazaro Cardenas. Le Maersk Essen devrait lever l'ancre dans les jours qui viennent et reprendre la route pour se diriger vers Los Angeles.
ONE Apus et les autres : la perte de conteneurs reste un sujet
Événements moins médiatisés mais en d’année dernière, le transporteur israélien ZIM devrait aussi déplorer la perte 76 boîtes tombés du E.R. Tianping, qui faisait route de la Corée du Sud vers l'Amérique du Nord. Le Ever Liberal de 8 452 EVP de la compagnie taïwanaise Evergreen a également semé 36 conteneurs de 40 pieds au large de la côte sud de l’île japonaise de Kyushu alors qu’il se rendait de Busan à Los Angeles. Depuis fin novembre, ce sont donc près de 2 800 boîtes parties à vau l’eau.
La nouvelle victime, le Maersk Eindhoven, porte-conteneurs de 13 100 EVP, opère dans le cadre du service Pearl Service de l'alliance 2M (Maersk et MSC). La compagnie indique que le navire « a subi un arrêt de moteur par mauvais temps » alors que le navire faisait route de Xiamen, en Chine, vers Los Angeles, en Californie. L’armateur a d’abord indiqué qu’il n'avait pas encore « une idée précise du nombre de conteneurs qui ont été perdus ou endommagés ». Mais selon son partenaire au sein de l’alliance 2M, MSC, « plusieurs centaines » pourraient être passés par-dessus bord. La compagnie italo-suisse ne sait pas en revanche si ses chargements sont concernés par la perte en mer.
Un peu plus tard, Maersk a précisé que « 260 conteneurs étaient passés par-dessus bord ». Dans des conditions de navigation toujours difficiles, le navire a fait demi-tour et la compagnie étudie les « options de port de proximité en Asie pour l'amarrage du navire et le déchargement du fret. » Selon les premiers éléments dont la compagnie dispose, « un arrêt du moteur et une perte de manœuvre dans une mer agitée entraînant un fort roulis » seraient à l’origine de l'incident.
A.D
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