Alors que le groupe hôtelier français s’emploie à faire renaître la croisière ferroviaire en remettant sur rails quelques lignes mythiques de l'Orient-Express – 2023 marquera les 140 ans du lancement des trains de légende –, il décline les propositions de sa marque qu’il contrôle désormais totalement. Plusieurs hôtels de luxe doivent ouvrir prochainement.
Dans le cadre de la variante maritime, Accor a signé une lettre d’intention avec les Chantiers de l'Atlantique pour la construction de deux navires de croisière à propulsion hybride, combinant le concept Solid Sail du constructeur (comme le Neoliner de Neoline), lancé en 2018, et un moteur bicarburant au gaz naturel liquéfié (GNL), et « prêt » pour la conversion à l'hydrogène vert.
Trois voiles d’une surface de 4 500 m2
Les navires de 22 300 tpl auront une longueur totale de près de 220 m. Le système vélique sera composé de trois voiles rigides de 1 500 m2 chacune, totalisant donc une surface de 4 500 m2, en composite verre-polyester, hissées sur un gréement à balestron composé de trois mâts culminant à plus de 100 m. Les voiles pivoteront à 360 °, seront inclinables jusqu'à 70° et rétractables. En conditions météorologiques optimales, la voile pourra fournir jusqu’à 100 % de la propulsion.
Le voilier-croisière disposera de 54 suites à la superficie moyenne de 70 m2 (la suite présidentielle à 1 500 m2 avec une terrasse privatve) et notamment de deux piscines (dont un couloir de nage).
Le premier exemplaire sera livré en mars 2026 et le second en septembre 2027. L'ensemble du projet est financé à hauteur de 70-80 % par des banques, le solde étant apporté par un consortium d’actionnaires au sein duquel Accor sera minoritaire.
A.D.