Israël a promis une réplique massive à l'assaut meurtrier commis en Israël, le 7 octobre par la branche armée du Hamas, mouvement islamiste palestinien, faisant plus de 1 400 morts.
La contre-offensive de l'Etat hébreu dans la bande de Gaza, fief du groupe armé, a déjà coûté la vie à plus de 4 500 personnes en à peine deux semaines, selon des données palestiniennes.
Le pays étant tributaire de ses ports maritimes pour ses exportations et la plupart de ses besoins, y compris les biens de consommation et les denrées alimentaires, les autorités israéliennes ont indiqué, dans un communiqué daté du 26 octobre, que des compensations seraient accordées pour les « dommages de guerre » causés à tout navire, sous pavillon national ou étranger, croisant dans ses eaux territoriales.
« Les dommages de guerre sont définis par la loi comme des dommages causés au corps d'un bien en raison d'actes de guerre par les forces régulières d'un ennemi ou d'autres actes d'hostilité contre Israël, ou en raison d'actes de guerre par les Forces de défense israéliennes », précise le communiqué. Le niveau d'indemnisation indiqué est de 100 % du « dommage réel », soit la différence entre la valeur du bien avant et après l’incident.
Installations stratégiques hautement protégés
Dans un autre communiqué envoyé le 25 octobre, le ministère israélien des Transports indique que les ports du pays sont considérés comme des « installations stratégiques hautement protégés ».
À ce titre, ils font donc l'objet de mesures destinées à minimiser les niveaux de risque en escale, sachant que le bouclier de défense aérienne Iron Dome (conçu pour protéger les infrastructures civiles et nationales essentielles) « s'était avéré super efficace », précisent les autorités. Elles veulent ainsi signifier que « malgré plusieurs conflits antérieurs, aucun dommage n'a été subi par les navires en escale ».
Surprimes d'assurance
Les primes d'assurance supplémentaires contre les risques de guerre ont décuplé ces dernières semaines pour les navires faisant escale dans les ports israéliens, et certains navires se sont détournés du grand port du sud du pays, Ashdod, situé à 40 km de Gaza, resté ouvert bien qu'il ait introduit des restrictions sur le transport de marchandises dangereuses, pour Haïfa, dans le nord du pays (cf. Israël-Hamas : des risques contrastés selon les segments du transport maritime).
Jusqu'à présent, seul le port pétrolier d'Ashkelon le plus proche de la bande de Gaza est fermé et aucun navire marchand n'a été endommagé par des tirs de missiles ou de roquettes, selon Tel Aviv.
Pour l'instant, seul le transporteur taïwanais de conteneurs a déclaré un cas de force majeure sur une cargaison à destination du port israélien d'Ashdod, son navire Ever Cozy ayant été détourné vers Haïfa.
Adeline Descamps
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