Gain de quatre unités pour la flotte française

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À l’issue du second semestre 2020, onze navires sont entrés sous registre français mais sept partis sous d'autres cieux. Le total sous le Rif s'élève désormais à 89 avec les six nouvelles entrées. 

Le 1er janvier 2021, les 190 navires immatriculés sous l’un des registres français totalisent près de 6,7 millions UMS (United Measurement System) et une capacité d’emport de près de 7,5 Mtpl, a recensé la Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (DGITM) dans son dernier rapport. Quatre-vingt-neuf navires sont inscrits au Registre International Français (Rif), 60 au registre métropolitain et 41 aux registres d’Outre-mer, dont 22 en Polynésie française.

À 43 unités – 35 pétroliers et 8 gaziers – l'effectif pétrolier et gazier a perdu une unité en six mois (le Cap Aiguades, de la compagnie marseillaise Marittima), soit une baisse de 2,9 % en unités et 0,1 % en tonnage. En cela, il retrouve le niveau du1er janvier 2020.

Avec six entrées et cinq sorties, la flotte nationale dite de « charge » (à savoir les porte-conteneurs, rouliers, navires conventionnels, etc.) comptait 66 unités au 1er janvier. Le solde reste positif de 20,8 % en jauge brute et de 17 % pour le port en lourd.

CMA CGM : quatre entrées mais quatre sorties

Parmi les entrées, les premiers navires livrés au GNL de CMA CGM – les CMA CGM Jacques Saadé (septembre), Champs Élysées (octobre), Palais Royal (novembre) et Louvre (décembre) –, inscrits au Rif mais aussi le porte-conteneurs Douce France de l'autre compagnie marseillaise Marfret. CMA CGM a le sens de l’équilibre car en parallèle, quatre autres unités de la compagnie ont quitté le drapeau français pour adopter le pavillon maltais : les CMA CGM Bougainville, CMA CGM Rossini, CMA CGM Norma et CMA CGM Mozart.

L'administration note par ailleurs l'arrivée dans la catégorie de navires de charge au cours du semestre, du Plastic Odyssey. Précédemment affecté à la recherche, il s’est immatriculé au Rif. Autre mouvement constaté pendant la période, le retrait du Polarfront qui a quitté les unités météorologiques pour être reclassé en paquebot. Opéré par la compagnie Latitude Blanche, il apparaît donc aujourd'hui sous la catégorie des navires à passagers.

Cinq entrées et une désertion parmi les navires passagers

Les navires de passagers hissant le drapeau tricolore composent une flotte de 81 navires de plus de 100 UMS, soit 182 055 tpl. Six mouvements – cinq entrées et une sortie – ont été enregistrées au cours du semestre. Chez Brittany Ferries, le Galicia, ce ro-pax neuf construit par le chantier chinois Avic Weihai, est arrivé en octobre 2020. Il peut accueillir 139 camions et 1 015 passagers dans 426 cabines. Le Cotentin est en outre de retour sous pavillon français pour le compte de la compagnie bretonne après un affrètement de sept ans au profit de Stena Lines. Quant au Connemara, il a retrouvé l’armateur suédois Stena Roro AB sous le pavillon chypriote après un an d’exploitation sous pavillon français par Brittany Ferries.

À Marseille, une entrée est signalée au sein de La Méridionale, celle du transbordeur roulier Pelagos. Précédemment sous pavillon lituanien, l'ex-Sirena Seaways est immatriculé sous le registre métropole DOM.

Les armateurs sont les plus nombreux dans les navires marchands

La parution semestrielle de la DGITM qui a toujours six mois de retard, mentionne par ailleurs l'arrivée du Paul Gauguin, à la suite de l'acquisition de la compagnie Paul Gauguin Cruises par Ponant. Le paquebot est immatriculé sous le registre Wallis et Futuna. Il bat le même pavillon que le Jacques Cartier, autre paquebot de la flotte de Ponant.

L'administration répertorie neuf armateurs français présents dans le pétrole et le gaz (Euronav, V Ships France, Gaz Ocean, Socatra, CFT et Marittima), 25 dans les navires marchands (dont CMA CGM, la CMN, LDA, Marseille Fret, la société de navigation polynésienne et Socatra) et 23 dans le passager (Brittany Ferries, Corsica Ferries, Corsica Linea, La Méridionale, Uvea Marine services...). 

Un âge moyen assez bas

L’âge moyen de la flotte de transport française reste particulièrement bas puisqu'il s'élevait à 9,5 ans au 1er janvier 2021, soit 5,6 ans de moins que la flotte mondiale (15,1 ans) et 6,7 ans de moins que la flotte mondiale (16,2 ans). Selon la DGTIM, les navires de plus de vingt ans représentaient au 1er janvier 25,8 % de la flotte de transport française en nombre et  7,1 % en tonnage tandis que ceux de moins de dix ans pèsent 37,4 % des effectifs globaux et 57,3 % en jauge brute.

Vincent Calabrèse

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