En dépit des moyens dépêchés autour du ro-pax de Grimaldi, seuls trois passagers sur les 13 portés disparus avaient été extirpés dimanche 20 février du navire en proie aux flammes. Plusieurs jours après l’incendie à bord du Euroferry Olympia, qui a contraint à une évacuation nocturne d’urgence dans la nuit du 16 au 17 février alors qu’il y avait 239 passagers (selon la compagnie Grimaldi et 279 selon les secours) ainsi que 51 membres d’équipage, le navire n’était toujours pas sous contrôle en fin de week-end du 20 février.
Alors qu’il dérive vers les eaux albanaises, deux remorqueurs supplémentaires du spécialiste néerlandais SMIT Salvage sont en route vers la zone du sinistre tandis que plusieurs hélicoptères dépêchés par les autorités italiennes survolent la zone afin de détecter toutes traces d’épanchement de fuel.
L'Agence européenne pour la sécurité maritime (EMSA) a été sollicitée, dont le rôle est plus préventif que réactif, mais qui peut dans ce cas, mettre à disposition des pays de l’UE de navires dépollueurs en cas de marée noire importante et/ou de détection de la pollution marine par satellite.
Vidéo de l’intervention par les gardes-côtes grecs
Départ de feu d’un pont-garage
C’est le 17 février, en fin de matinée, que la plupart des passagers et l’ensemble des membres d'équipage avaient été débarqués sains et saufs à Corfou, à l’exception de plusieurs portés disparus, dont le nombre sera fixé à 13 dans une estimation tardive de la compagnie effectuée le 18 février en fin de journée.
Parti d'Igoumenitsa en Grèce à 01.20 (heure locale), se dirigeant vers Brindisi en Italie, où il était attendu vers 9.00 du matin, l'Euroferry Olympia était au large de l’île grecque de Corfou lorsqu’un incendie s'est déclaré sur l’un des pont-garage. Le capitaine avait donné l'ordre d'évacuer à 4.12 alors que le feu se propageait rapidement.
Outre les 239 passagers pour une capacité de 560 personnes et 51 membres d'équipage à bord, le ro-pax exploité par Grimaldi sous pavillon italien, transportait 153 camions et remorques et 32 véhicules de passagers.
Trois survivants
En fin de journée, vendredi 18 février, les remorqueurs du spécialiste néerlandais SMIT Salvage continuaient d’œuvrer alors qu’aucun déversement de carburant en mer n’avait été détecté et que la stabilité du navire ne semblait pas menacer. Cinq patrouilleurs des garde-côtes grecs (quatre) et italiens (un) opéraient en outre sur la zone pour retrouver les derniers passagers, probablement coincés sur le navire.
Dans une mise à jour publiée dans la soirée, Grimaldi, propriétaire et exploitant du navire, annonçait que deux personnes, de nationalité bulgare et afghane, avait été retrouvées et emmenées vers l’hôpital sans autres précisions sur leur état de santé. Elles avaient notamment été localisées grâce à la marine grecque, qui est parvenue à entrer en contact avec elles via leurs téléphones portables. Les équipes de sauvetage sont ensuite intervenues à bord du navire en feu, d’où elles ont été héliportées et emmenées vers l’hôpital.
Dans la journée du dimanche 20 février, un autre passager, d’origine bélarusse, a pu être soustrait de l’arrière du navire.
Adeline Descamps
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