Le chiffre d’affaires de DFDS s’est élevé à 3,6 Md€ en 2022, en croissance de 47 %, porté par ses deux métiers. Le transport maritime, à l’origine de 63 % des revenus du groupe danois, a bondi de 37,8 %. L’année 2022 a été marquée par le retour du passager, après la crise du Covid, DFDS ayant transporté 3,77 millions de personnes par la mer (+ 334 %), dont 2,42 millions sur le transmanche (+ 548 %), effet de base oblige
Le bilan a été plus contrasté dans le fret. Seules les lignes maritimes en Méditerranée ont progressé l’an passé (+ 10,6 %). En revanche, les trafics fret ont reculé, de 3,2 % à 14,8 %, en mer du Nord, mer Baltique et Manche. En 2022, la flotte de DFDS – 64 ferries à la fin de l’exercice, déployés sur 26 lignes passagers et fret – est restée stable.
À compter du 2 avril, ce réseau maritime sera complété en Méditerranée par un nouveau service hebdomadaire. Entre Sète et Izmir-Alsancak, il sera proposé en plus de la ligne existante entre Sète et Yalova (cinq rotations par semaine).
DFDS s’est fixé pour objectif, de réduire ici 2030 de 45 % les émissions de CO2 de sa flotte par rapport à 2019. Il a déclaré une baisse de 4 % de l’empreinte carbone de sa division maritime, l’an passé.
La logistique portée par la croissance externe
La logistique, qui recoupe ses activités dans la logistique contractuelle, la commission de transport et le transport, surtout routier et ferroviaire, comme à Sète et à Trieste, a progressé de près de 60 %, en 2022. Le deuxième métier de DFDS, à l’origine de 37 % du chiffre d’affaires du groupe danois, a été tiré par un développement organique (+ 24 %) et par l’intégration de trois sociétés en 2022 : HSF Logistics (logistique de la chaîne du froid) acquise en 2021, ICT Logistics et Lucey Transport Logistics.
L’entreprise s’est fixé pour objectif, de réduire de 50 % les émissions de CO2 de sa division logistique d’ici à 2030 (par rapport à 2019). Il a reçu, par exemple, les 20 premiers poids lourds électriques d’une commande de 125 unités signée avec Volvo Trucks fin 2021.
Ekol en ligne de mire
In fine, le résultat d’exploitation du groupe (Ebit) s’est établi à 330 M€ en 2022, en hausse de 84 % tandis que l’Ebitda (excédent brut d'exploitation) s’est élevé à 666 M€. Le bénéfice net ressort à 271 M€, + 106 %).
À l’issue du troisième trimestre, DFDS avait revu à la hausse des projections pour ce qui est de son Ebitda (excédent brut d'exploitation), réactualisé entre 645 à 672 M€ au lieu de 4,4 à 4,8 milliards de couronnes (592 à 645 M€). Il se situe donc dans la fourchette haute de ses estimations. Il fait partie de ces entreprises danoises qui font la joie de leurs actionnaires. DFDS va distribuer près de 40 M€. Loin toutefois de DSV (188 M€) ou Norden (147 M€). Et à des années-lumières de Maersk avec ses 10,3 Md€.
Le groupe est toujours dans l’attente de l’avis de l’autorité turque de la concurrence, concernant l’offre déposée le 14 octobre dernier pour la reprise de l’activité transport routier du logisticien turc Ekol, important client du transporteur maritime danois en Méditerranée pour lequel des lignes ro-ro ont été mises en place, notamment à destination de Trieste et de Sète. Elles devraient se prononcer sur la transaction, au cours des prochains mois.
Érick Demangeon