Câbles sous-marins : un navire objet d'une seconde saisie

Article réservé aux abonnés

Eagle S

Les deux sociétés finlandaises Fingrid et Elisa, propriétaires du câble électrique Estlink2, et la société estonienne Elering, propriétaires de deux câbles de télécommunications ont demandé au tribunal finlandais la saisie de l'Eagle S au motif d'une responsabilité pour dommages. Pour la deuxième fois en moins d'un mois.    

Dans un contexte de soupçons portant sur le sabotage de câbles sous-marins, les deux sociétés finlandaises Fingrid et Elisa, propriétaires du câble électrique Estlink2, qui relie la Finlande et l'Estonie, et la société estonienne Elering, propriétaires de deux câbles de télécommunications entre la Finlande et l'Estonie, ont demandé au tribunal finlandais la saisie de l'Eagle S, selon la chaîne publique finlandaise Yle. Le pétrolier, battant pavillon des îles Cook, a été saisi par le tribunal de district d'Helsinki au motif d'une responsabilité pour dommages.

L'Eagle S avait déjà été mis en cause par les autorités finlandaises dans la coupure du câble sous-marin EstLink2 survenue le 25 décembre. La police finlandaise avait ouvert le 26 décembre une enquête pour « sabotage et interférence aggravée dans les communications ».

Flotte fantôme

Le navire, qui serait exploité sous couvert de la flotte fantôme russe, ces navires classés, enregistrés, immatriculés, exploités en dehors des normes officielles pour des opérations clandestines et des trafics illicites, avait été arraisonné puis déplacé sous escorte vers la rade du port de Kilpilahti, à 40 km à l'est d'Helsinki. Huit membres de l'équipage ont été retenus par la police finlandaise pour leur implication présumée dans les dégradations avec interdiction de quitter le territoire finlandais.

Un avocat représentant les propriétaires de l'Eagle S, Caravella LLC FZ, basé à Dubaï, a déclaré que la société pourrait choisir d'abandonner le pétrolier.

Les incidents survenus récemment en Baltique, sphère d’influence de la Russie, en guerre contre l’Ukraine, rendent nerveuses les autorités européennes et l'Otan. Avec la guerre en Ukraine, cette mer de l'Union européenne (hors Russie) depuis 1995 – dont le trafic maritime peut représenter selon les années jusqu'à 10 % du total européen–, est devenue un enjeu pour son potentiel de déstabilisation de l'économie. Et certains dirigeants n'hésitent pas à évoquer une « guerre hybride ».

Adeline Descamps

>>> Lire aussi

Câbles sous-marins : la nouvelle perturbation géopolitique en mer ?
 

 

Règlementation

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15