Au premier semestre, Haropa poursuit sur sa trajectoire de croissance entamée l’an dernier. Entre janvier et juin, ce sont les vracs liquides qui ont le plus largement contribué à la croissance des trafics des ports de l’axe Seine. La filière enregistre un gain de 2,62 Mt (+14,5 %) selon les chiffres publiés le 20 juillet par Haropa. Le redémarrage de la raffinerie Total de Gonfreville-L’Orcher l’explique pour une grande part. En conséquence, les importations de pétrole brut augmentent de 65,8 %, tandis que les flux de produits pétroliers raffinés s’affichent à la baisse de 17,1 %. Les produits chimique affichent quant à eux un bond de 19,9 %.
Perte de régime des solides liée aux chantiers du BTP
Malgré la hausse de 2 % des volumes de céréales au premier semestre (Haropa a conclu au 30 juin dernier une campagne d’exportation de céréales 2021-2022 en hausse de 17,8 % par rapport à la précédente), les vracs solides se replient de 4,2 %. En cause, les transports de sables et graviers (- 22 %) alors que la tendance était très positive depuis plusieurs années, dopée par les chantiers de BTP le long de l’axe Seine et en particulier en région parisienne. « Ce fléchissement s’explique par la météo dégradée des premiers mois de l’année qui a eu un impact sur les chantiers », indique Haropa Port.
Le conteneur, mieux que sur le range nord-européen
Pour ce qui concerne le conteneur, « la part de marché progresse légèrement dans un contexte de baisse globale sur le range Nord », souligne le port de l’axe Seine. Haropa maintient en effet son activité conteneurisée, qui n’atteint pas tout à fait le 1,5 MEVP (1,485 MEVP) au premier semestre. Le nombre de boîtes en transbordement fléchit, compensée par la progression de 2 % à destination de l’hinterland. Ce qui semble avoir fait les affaires du transport fluvial étant donné que les portiques du port de Gennevilliers, qui dessert l’Île-de-France, ont manutentionné 31 % de boîtes supplémentaires par rapport au premier semestre 2021.
Étienne Berrier