Haropa Port a traité 60 escales qui n'étaient pas prévues initialement

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Le trafic de conteneurs a retrouvé au premier semestre les niveaux de ses années de référence 2018 et 2019, indique Haropa Port. Du fait des perturbations maritimes, l'ensemble portuaire de l'axe Seine a traité plus de 60 escales « extra call ».

Le trafic de Haropa Port a soldé le premier semestre sur une croissance de 6,5 % par rapport au premier semestre 2020 (40 Mt) pour le maritime et de 14 % sur le fluvial (70 000 EVP). La filière conteneurs augmente de 43 % en tonnage (14,6 Mt) et 40 % en EVP (1,5 MEVP) et retrouve ainsi les mêmes niveaux que les années de référence 2018 et 2019. Les trafics inland progressent de 26 %. Les volumes en transbordement « ont quasiment doublé par rapport à l’an dernier et dépassent même les niveaux de 2019 à la même période », précise la direction portuaire. L’an dernier, à la même échéance, le conteneur (1,1 MEVP) épongeait l’acte 1 du Covid mais aussi les mouvements nationaux générés par le projet de réforme de retraite.

Dans le détail des trafics maritimes, les vracs liquides restent stables à 18 Mt. Les produits pétroliers et raffinés ont fait les frais des arrêts techniques alors que les vracs chimiques et gazeux sont sur une dynamique de croissance. 

L’activité ro-ro du Havre, activité très sévèrement sanctionnée l’an dernier par la crise sanitaire et l’arrêt de la production automobile, a repris de la vigueur (+ 48 %, effet de base oblige) avec 156 000 véhicules traités sur les six premiers mois de l’année.

Manutention record sur certains terminaux 

Haropa Port ne peut pas compter en ce premier semestre sur son habituel trafic locomotive que sont les céréales, en vrac, mais dont la baisse était néanmoins prévue, en lien avec la mauvaise campagne de la saison en cours. Le manque à gagner est de plus de 3 Mt par rapport à la saison précédente. Les volumes se sont établis à 6,55 Mt.

Au cours de la campagne d’exportation 2019-2020, qui s’est achevée au 30 juin 2020, 9,87 Mt de céréales avaient été exportées, un tonnage historique et même supérieur de 9 % au précédent record, celui de la campagne 2015-2016. Les deuxièmes parties de campagnes sont, depuis plusieurs années, favorables à Rouen alors que les pays riverains de la mer Noire, pressés d’exporter, s’arrogent généralement les parts de marché les plus importantes de juillet à décembre. La filière céréalière était d’ailleurs l’an dernier le seul segment en croissance de l’ensemble portuaire du nord. Toutes les autres catégories de marchandises étaient à la peine.

Cette année, ce sont les graves (+ 40 %) et le ciment/clinker (+ 92 %) qui permettent aux vracs solides de limiter la casse, mais le segment est néanmoins en repli de 20 %. 

Bouleversement des terminaux

« La crise sanitaire et le blocage du canal de Suez ont bouleversé l’organisation du transport : des services et lignes maritimes ont dû être modifiés, notamment au Havre », commente l’établissement portuaire. Haropa Port a ainsi traité plus de 60 escales « extra call», non prévues initialement qui ont pu être prises en charge « malgré les retards affichés d’un grand nombre de navires victimes de la saturation de certains ports du range nord ». En conséquence, des records de mouvements de conteneurs ont pu été enregistrés sur certains terminaux, est-il indiqué. 

Le Havre n’est pas épargné par les perturbations actuelles du transport maritime qui se caractérisent notamment par la congestion des ports et les retards des navires. Il peut servir de variable d’ajustement aux compagnies qui font valser les escales pour ne pas dégrader encore davantage leurs services.

L’escale du port normand a ainsi été rayée pendant trois mois du service Eurosal de CMA CGM, reliant l'Europe du Nord à l'Amérique du Sud et aux Caraïbes. Anvers sert de port de transbordement. Le Havre, dernier port export sur ce service, fait les frais des retards qui se cumulent dans les ports du nord qui le précèdent. 

Mais la « densité d’occupation des terminaux et des temps d’attente » d’Anvers, selon l’expression de Maersk, peut aussi profiter au port français. Pendant six semaines, il va se substituer au grand voisin belge sur le service AE55, exploité par Maersk dans le cadre de son alliance avec MSC. Le Havre disparaît en revanche de la ligne AE6. 

A.D.

 

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