Depuis janvier dernier, l'armée ukrainienne a multiplié les attaques de drones sur le territoire russe, pénétrant de plus en plus loin. Depuis plusieurs semaines, les frappes s'intensifient sur les sites industrielles et énergétiques, notamment les raffineries et dépots pétroliers.
Un nouvel assaut a visé le 13 mars la raffinerie de pétrole de Riazan, contrôlée par le géant pétrolier Rosneft, considérée par les autorités russes commes essentielle pour alimenter en carburants le centre du pays. « Selon de premières informations, il y a des blessés », a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région de Riazan, Pavel Malkov.
Saper les élections
Un autre drone a été abattu à l'approche d'une autre raffinerie de pétrole dans la région de Léningrad, près de Saint-Pétersbourg (au nord-ouest), a par ailleurs signalé sur Telegram le gouverneur régional, Alexandre Drozdenko, soulignant que l'attaque n'a pas fait de victimes, ni de dégâts.
La veille, le 12 mars, une raffinerie de pétrole visée par un drone ukrainien a pris feu au sein de la zone industrielle de Kstovo, dans la région de Nijni Novgorod, à 800 km de la frontière avec l'Ukraine.
Un incendie s'est déclaré le même jour dans un stockage de carburants dans la région d'Orel, à environ 160 km de la frontière ukrainienne, également après une attaque de drone.
Le président russe Vladimir Poutine accuse l'Ukraine de vouloir saper l'élection présidentielle, qui doit se dérouler du 15 au 17 mars. Elle devrait consacrer à nouveau le maître à la tête du Kremlin pour six ans supplémentaires qui le porteront jusqu'à ses 77 ans au terme de son cinquième mandat. En dépit du trouble suscité par le conflit contre l'Ukraine et avec l'assurance de pouvoir rester aux commandes jusqu'en 2036, lui qui a fait modifier en 2020 la Constitution.
La rédaction