L’instabilité géopolitique, résultant notamment de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, a ravivé l’intérêt pour l’énergie atomique à des fins de sécurité et de souveraineté énergétiques. Plusieurs pays disposant d’un parc de réacteurs ont autorisé l’exploitation des centrales existantes jusqu’à 60 ans (Canada, France, Japon, Russie, Ukraine), voire jusqu’à 80 ans dans le cas des États-Unis. Plus de 140 réacteurs pourraient ainsi faire l’objet d’une prolongation d’exploitation d’ici 2040.
Parallèlement aux réacteurs gigawatts, les petits réacteurs modulaires et les micro pourraient représenter, dans la fourchette haute des projections, jusqu’à 10 % de la capacité totale à grande échelle en 2040. Selon l’Association nucléaire mondiale (World Nuclear Association, WNA), 100 nouvelles centrales devraient être construites dans le monde au cours des cinq prochaines années. La majorité de ces centrales seront situées en Chine et en Europe de l’Est. Selon le scénario de référence de la WNA, le parc nucléaire mondial pourrait ainsi compter 474 réacteurs en 2030, soit 60 tranches de plus qu’à l’heure actuelle (dont 41 réacteurs supplémentaires en Chine). Et, à l’horizon 2040, ce parc pourrait compter 656 réacteurs, dont 188 en Chine.