Les flux de voitures de Gefco, un enjeu?

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En dotant Ceva de Gefco, l’ex-commissionnaire suisse, absorbé par le groupe CMA CGM, acquiert une expertise automobile et un portefeuille de clients renommés: General Motors, Renault, Toyota, Ford, Volkswagen, BMW, Jaguar Land Rover au Royaume-Uni pour lequel le logisticien automobile avait ouvert dernièrement un nouvel entrepôt de 53 000 m2 destiné à réceptionner plus de 400 pièces détachées en provenance du monde entier….

Sur le plan industriel, CMA CGM défend un vrai « rationnel ». Ceva est présent sur le segment de la logistique contractuelle automobile, mais pas sur le véhicule fini ni sur la partie interne à la chaîne de production du secteur automobile européen et notamment français.

En rachetant Gefco, la société marseillaise ne récupérera pas automatiquement les flux des marques du groupe Stellantis (Citroën, Peugeot, Opel) et de Fiat Chrysler Automobiles (Chrysler, Jeep, Fiat, Alfa Roméo). Ce n’est plus Gefco qui contracte avec les armateurs. Le dernier appel d’offres avait été lancé directement par Stellantis auprès des armateurs. Il concerne tous les coûts de transport maritime depuis les ports d’embarquement jusqu’aux ports d’arrivée et son échéance est prévue le 30 juin 2023.

Un trafic, une escale

Avant son intégration dans Stellantis, les flux maritimes conteneurisés de PSA entre l’Europe et la côte est de l’Amérique du sud, où le constructeur automobile a des usines, représentaient plusieurs milliers de conteneurs de pièces détachées par an, principalement en sortie de Vigo. Ce seul trafic justifiait l’escale.

À l’origine, Gefco avait été créé spécifiquement pour assurer les opérations de transport entre Paris et l’usine PSA de Sochaux. Depuis 2010, elle approvisionnait par le rail l’usine de montage automobile PSA en Russie.

Après un important développement dans la décennie 2010, notamment avec le freight forwarding, la diversification de ses expertises (pharmaceutique, équipement médical, aérospatiale, défense) et l’international, le commissionnaire avait été rattrapé par les difficultés avec un plan social annoncé en 2015 portant sur la suppression d’environ 500 postes en France, soit plus de 10 % de ses effectifs dans le pays.

Pour sécuriser le business de l’entreprise, le constructeur automobile lui avait confié en 2017 la gestion et l’optimisation de l’ensemble de sa supply chain industrielle au niveau mondial pour la période 2017-2022.  Tant et si bien qu’aujourd’hui, Stellantis lui assure la moitié de son chiffre d’affaires.

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