L’armateur grec a annoncé en décembre un nouvel accord avec un chantier naval asiatique, dont l’identité n’a pas été mentionnée, pour un porte-conteneurs de 13 000 EVP (plus deux options) et quatre autres de 15 000 EVP. La valeur du contrat n’a pas été révélée mais les nouveaux navires devront être livrés entre le troisième trimestre de 2023 et le premier trimestre de 2024. « Au cours de l’année, nous avons affrété au total 47 porte-conteneurs, représentant des revenus contractuels de l’ordre de 1,8 Md$. Avec les deux contrats de construction récemment conclus et les options exercées, le total de nos ressources s’élèvera à 4,8 Md$ », a indiqué Gregory Zikos, le directeur financier de Costamare, qui évoque des contrats d’affrètement à temps d’une moyenne de 6,3 ans.
Sur le segment du conteneur, l’armateur grec s’est fortement développé au cours de la dernière décennie, passant de la dixième à la troisième place dans l’affrètement de navires, selon le classement d’Alphaliner. La taille de sa flotte a plus que doublé, passant de 232 000 à 586 000 EVP avec 79 navires.
La livraison d’un porte-conteneurs n’est pas en soi un événement, mais quand il s’agit du premier d’une commande qui en compte 70, il produit son petit effet. Seaspan, le plus important propriétaire mondial de navires et acheteur compulsif depuis quelques mois, a reçu en octobre le premier d’une série de cinq porte-conteneurs de 12 200 EVP. À peine livré, déjà affrété. Le nouvel entrant a démarré son service dans le cadre d’un affrètement de dix-huit mois « pour un client important » qu’Alphaliner identifie comme étant MSC.
Depuis novembre 2020, le carnet de commandes du hongkongais totalise 839 000 EVP, susceptible de générer plus de 11 Md$ de trésorerie (revenus bruts). Une fois l’ensemble réceptionné, sa capacité sera portée à près de 2 MEVP (1,95 MEVP).
Pour comparaison, au 31 décembre 2020, sa flotte comptait 127 navires d’environ 1,073 MEVP, générant un revenu d’environ 4,1 Md$ avec des contrats d’une durée moyenne de quatre ans.