Autoroutes de la mer: les incertitudes persistent

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L’Espagne étant le deuxième acteur européen en volume d’activité du transport routier de marchandises (TRM) à l’international, le potentiel offert par le ro-pax semble a priori très important. Et ce, d’autant que les possibilités du ferroviaire sont limitées. Pourtant, les autoroutes de la mer (AdM) peinent à émerger.

Sur la façade maritime nord de l’Espagne, la reprise de l’autoroute de la mer entre Gijon et Nantes-Saint-Nazaire, arrêtée en 2014, est évoquée régulièrement sans résultat concret jusqu’ici (celle entre Vigo et le port français ne concerne que le non-accompagné). Le président de Balearia, Adolfo Utor, s’est porté candidat sous réserve d’une subvention. Cependant, dans le cadre du plan de relance appuyé sur les financements européens, Madrid envisage des subventions pour favoriser le report modal sans toutefois préciser ses intentions concrètes.

En Méditerranée, la ligne entre Carthagène et Toulon, opérée à titre expérimental depuis janvier 2021 par Corsica Ferries, est la première entre l’Espagne et la France. C’est aussi un succès grâce à l’adhésion des transporteurs espagnols. « Nous la demandions depuis plus de quinze ans et le navire est toujours complet » se réjouit Manuel Pérezcarro, secrétaire général de la Fédération régionale des organisations et entreprises de Murcie (FROET), qui souligne que la durée du trajet est comptabilisée dans les temps de repos des conducteurs. Pour l’heure, la ligne est en phase d’essais et sa consolidation bute sur l’insuffisance du fret en sens retour, la région de Murcie étant, à la différence de la Catalogne par exemple, peu consommatrice de produits importés.

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