Un second trimestre bien engagé

Article réservé aux abonnés

Tous les indicateurs sont réunis pour que le premier semestre 2021 se passe plutôt bien pour le vrac sec. Après un premier trimestre rondement orchestré, les indicateurs restent au vert. Une demande exceptionnellement forte pour la saison.

Cleaves Securities manie les concepts avec prudence, surtout à propos de l’incontrôlable vrac sec. L’analyste trouve l’expression de super-cycle « forte » mais doit concéder que les indicateurs incitent à la confiance. L’appétit pour les achats et les commandes a été ravivé par la bonne tenue du secteur. Pour autant, le consultant relève qu’une certaine orthodoxie budgétaire a été observée. « Le carnet de commandes ne représente plus que 5,6 % de la flotte totale, ce qui doit être considéré par rapport à une moyenne historique de 24,2 %. Il s’agit du niveau le plus bas depuis 1996 ». Pour Cleaves Securities, la demande devrait être en hausse de 10,1 % en 2021 par rapport à l’année dernière, année morne. Mais le taux de croissance du segment ne devrait pas dépasser 3,3 % cette année, après 2,6 % en 2020. Il devrait être à un même niveau en 2022 (3,4 %), de 2,2 % en 2023 et de 1,7 % en 2024.

Le cabinet d’analystes estime en outre que les transporteurs cotés en bourse peuvent s’attendre à voir leurs actions augmenter jusqu’à 111 % au cours de l’année à venir et jusqu’à 165 % pour les deux prochaines années.

Cleaves Securities rejoint en cela la vision portée par d’autres analystes et courtiers. À l’origine, les plans de relances post-pandémiques lancés partout dans le monde à coups d’investissements publics magiques dont on sait qu’ils font la part belle aux infrastructures, gourmandes en matières premières. Le vrac sec capitalise également sur les tarifs de transport par porte-conteneurs particulièrement élevés, qui mécaniquement redirigent des cargaisons vers les vraquiers.

Course aux capesize

Les taux des capesize ont atteint mi-avril leur plus haut niveau depuis trois mois. L’indice Baltic dry qui suit les taux pour les navires transportant des marchandises sèches en vrac, a bondi de 249 points pour les plus grandes unités des vraquiers, soit 8,6 %, pour atteindre 3 132 points hier. Les revenus journaliers moyens ont ainsi gagné 2 065 $ pour atteindre 25 976 $.

La course au « cape » se prépare en réalité depuis quelques semaines avec une forte augmentation des chargements observée dans plusieurs pays en mars. L’Inde (1,9 Mt), la Chine (1,4 Mt) et la Russie (3,2 Mt) ont connu leur plus haut niveau mensuel d’exportation de vrac sec chargé sur des capesize, selon les données de suivi AIS analysées par Braemar ACM.

Dans le même temps, les volumes chargés sur plus les grandes unités des vraquiers ont augmenté de 55 % au Canada et de 127 % en Indonésie par rapport à mars 2020, totalisant 5,6 et 6,3 Mt. En Afrique du Sud et aux États-Unis, ils ont bondi de 18 % et 30 % en glissement mensuel en mars. C’est à peine si les différends commerciaux entre la Chine et l’Australie à propos du charbon se ressentent.

Conjoncture: un marché S&P actif

Conjoncture

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15