« Si la reprise se faisait cet été, l’activité breakbulk pourrait redémarrer en septembre »

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Le commissionnaire de transport lyonnais CERL consacre une grande partie de son activité au fret conventionnel, pour le compte de chargeurs issus de l’industrie lourde, du secteur parapétrolier ou encore de l’aéronautique. Son président Georges Nouveau déplore une perte de 50 % des revenus sur ce segment au cours d’une année marquée par la crise sanitaire.

Le coup d’arrêt a été brutal pour le breakbulk en 2020?

Georges Nouveau: Les opérations de transport déjà planifiées en début d’année ont pu se réaliser. L’activité s’est interrompue avec un décalage de deux ou trois mois par rapport au premier confinement, donc pas en mars mais plutôt fin mai. Ensuite, de nombreux projets ont été interrompus faute de monteurs. La hausse soudaine du prix du billet d’avion et le caractère aléatoire du transport aérien et des conditions de passage des frontières ont rendu très difficiles les déplacements internationaux pour les techniciens. Il y a eu un phénomène d’attente dû à ce manque de fiabilité. Parallèlement, nos clients n’ont pas pu se rendre sur les salons, ce qui a fait baisser le volume d’affaires. Les clients ont privilégié les solutions locales pour contourner les restrictions sanitaires, notamment en termes de mobilité.

Qu’attendez-vous de cette année?

G.N.: Les mesures sanitaires sont en train d’étouffer l’économie et les conditions de travail sont imprévisibles d’une semaine à l’autre. Le fait que la situation est la même pour tous est d’une certaine façon rassurant. Nous attendons impatiemment la réouverture des frontières pour que les projets repartent et les taux de fret redescendent. Si la reprise se faisait cet été, nous pourrions espérer voir l’activité breakbulk redémarrer en septembre.

Les ports français sont-ils pour vous une option sur le marché du conventionnel?

G.N.: À conditions tarifaires égales, nous privilégions Marseille-Fos, sinon le premier port de France reste… Anvers. Le savoir-faire était sur le point de disparaître mais Jean-Claude Sarremejeanne (président de l’UMF qui s’est en effet battu pour préserver le segment, NDLR) a su le retenir. Jusque récemment, on n’avait d’autre choix que de passer par le port d’Anvers. Cela évolue mais il reste imbattable en termes d’offres, de lignes et de navires, de savoir-faire, de postes à quai, etc. D’autant que ces atouts sont entretenus par de gros volumes en lien avec son hinterland: le fret belge mais aussi français allemand, autrichien, suisse…

Un projet comme Iter n’est pas suffisamment mis en avant par le GPMM. C’est une vitrine, un peu comme la haute-couture pour le prêt-à-porter ou les sports mécaniques pour les constructeurs automobiles. Or, on a besoin de crédibiliser la solution Marseille-Fos. L’image d’Épinal des grèves est tenace chez les chargeurs, alors que certains sont trop jeunes pour les avoir vécues!

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