« Une diminution prononcée des trafics impliquera des pertes économiques importantes dans les terminaux et chez les autres agents de la chaîne logistique » a indiqué, le 19 février, Anesco, l’association professionnelle qui rassemble les principales entreprises de la manutention portuaire en Espagne, à propos des conséquences du Coronavirus. Pour l’association, la situation pourrait se traduire par une baisse initiale de l’activité de 30 % dans certains terminaux. En 2018, le trafic portuaire Espagne-Chine a atteint 8,7 Mt, dont 40 % en transbordement. Les ports concernés sont ceux de la façade méditerranéenne. À Algésiras, la Chine a représenté 34,5 % des importations totales en 2019. À Barcelone, la part a été de 41,9 % pour les importations de conteneurs hors transbordement. Le trafic du port de Valence avec la Chine (exports et imports, hors transbordement) a représenté 316 000 EVP en 2019. La crise intervient à un moment délicat pour les opérateurs portuaires espagnols. Le trafic de conteneurs a nettement ralenti en 2019 (+ 1,5 % contre + 7,85 % en 2018), la concurrence s’intensifie avec les ports de Méditerranée, les négociations avec les syndicats sur la 5e convention collective-cadre n’ont pas encore abouti et les orientations du nouveau ministère des Transports sont toujours en attente. Anesco attend des mesures de compétitivité, dont une baisse des droits de port.