Le géant des hydrocarbures anglo-néerlandais a particulièrement souffert en fin d’année avec un bénéfice net qui s’est effondré au 4e trimestre. Shell est, avec Total, l’un des pétroliers qui ont le plus investi dans le gaz naturel. Or le prix du gaz a encore dévissé de plus de 10 % cette année. Point de salut du côté de son ex-meilleure alliée, l’énergie fossile, sous pression du fait de la surabondance de l’offre dopée par le schiste américain. La production de Shell est restée stable en 2019 à 3,7 Mbj, mais son chiffre d’affaires a pris un coup, en repli de 11 %, à 352 Md$. Aucun de ses segments – gaz, exploration et production ou raffinage – n’échappe, financièrement parlant, aux sous-performances, doit reconnaître son directeur général Ben van Beurden, qui se retranche derrière des « conditions macroéconomiques difficiles ».