Le groupe espagnol est le premier à avoir déclaré (certes opportunément en marge de l’ouverture de la COP25 à Madrid) « revoir entièrement sa stratégie pour atteindre la neutralité carbone en 2050 ». Repsol entend augmenter significativement la production d’énergies renouvelables et s’engage à augmenter son prix interne du carbone à 25 $/t en 2025. Pour s’épargner des critiques de « greenwashing », ses dirigeants verront au moins 40 % de leur rémunération variable indexée sur l’atteinte de ces objectifs. Repsol paie sa nouvelle orientation stratégique. Il a annoncé le 20 février une perte nette de plus de 3,8 Md€ pour 2019. Ce résultat reflète en réalité une dépréciation de ses actifs à hauteur de 4,8 Md€, en se basant sur un scénario de prix du pétrole brut et du gaz conforme aux objectifs de l’accord de Paris. Hors éléments exceptionnels, la société a réalisé un bénéfice net de 2 Md€, contre 2,35 Md€ en 2018, en raison d’un « contexte défavorable dans lequel les prix du pétrole brut et du gaz ont considérablement baissé ».