28 mars 1975. La Compagnie Générale Maritime, qui regroupe depuis peu la Compagnie Générale Transatlantique et les Messageries Maritimes, passe une importante commande de six porte-conteneurs polyvalents à rampe arrière d’une capacité de 637 EVP et 6 900 m3 en garage. Chaque unité coûte 150 millions de francs pour un port en lourd de 21 000 tpl. Trois d’entre eux (Gauguin, Monet, Utrillo) seront construits par les Chantiers Navals de La Ciotat et trois autres (Cézanne, Degas et Renoir) aux Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire. Ces contrats sont une véritable bouffée d’oxygène pour les chantiers français, qui sont alors à la peine après avoir subi des annulations de commandes de pétroliers.
1er mars 2016. Clap de fin pour Delmas. La marque commerciale disparaît après 150 ans d’existence. La compagnie Delmas avait été créée en 1867 par les frères Franck, Julien et Émile Delmas à La Rochelle. En 1991, Vincent Bolloré met la main sur la société après avoir placé Tristan Vieljeux en minorité.
Après l’avoir acquise en 2006 auprès du groupe Bolloré, CMA CGM avait fait le choix de préserver l’identité commerciale de la Delmas, très connue sur le continent africain. Mais dix ans après l’avoir rachetée, l’armement français a décidé d’unifier la marque dont il a tiré profit un temps en Afrique.
24 mars 2010. Le groupe industriel Alstom annonce vouloir céder à STX Europe sa participation de 16,66 % dans le chantier naval en difficulté STX France (il ne s’appelle pas alors Chantiers de l’Atlantique) à Saint-Nazaire. Les élus locaux interpellent François Fillon, alors Premier ministre, pour que l’État, actionnaire à hauteur de 33,34 %, se porte acquéreur des parts cédées par Alstom.
« C’est une condition absolument nécessaire et indispensable pour pérenniser le site des chantiers de Saint-Nazaire et construire une stratégie industrielle pour la construction navale civile et militaire française et européenne », avaient alors déclaré dans un communiqué commun Joël Batteux et Jean-Marc Ayrault, maires de Saint-Nazaire et de Nantes, Patrick Mareschal et Jacques Auxiette, présidents du Département et de la Région.
31 mars 1976. La Compagnie Générale Transméditerranéenne (CGTM), qui avait été créée en 1969 suite à la fusion des services méditerranéens de la Compagnie générale transatlantique et la Compagnie de navigation mixte, devient Société Nationale Maritime Corse-Méditerranée (SNCM). Recapitalisée, la SNCM est désormais détenue à 75 % par la Compagnie générale maritime et à 25 % par la SNCF. Elle sera ensuite privatisée en 2006. Elle cessera officiellement d’exister le 5 janvier 2016. Pour rappel, c’est le 12 septembre 1975 que le Président de la République, Valéry Giscard d’Estaing, avait décidé l’instauration d’un service public maritime pour la Corse dans le cadre de la continuité territoriale.
30 mars 2006. Inauguration au Havre du terminal conteneurs Port 2000, sur une immense langue de terre face à la Manche, en présence de Dominique Perben, ministre des Transports et de l’Équipement. Après quatre ans de travaux et plus d’1 Md€ d’investissement, le nouveau terminal, bordé de 4 km de quais d’un seul tenant, est aménagé pour traiter simultanément 12 navires de plus de 400 m. Lancé par le président Jacques Chirac, Port 2 000 doit faire du Havre une escale incontournable sur le range Nord-Ouest de l’Europe. Il est aujourd’hui l’objet d’une extension de 700 m de long.
16 mars 2002. Lancement du ro-pax Mont St Michel au chantier Van der Giessen de Noord à Rotterdam. Commandé en 2000 par Brittany Ferries pour la ligne Caen Portsmouth, le Mont St Michel est, à l’époque, le plus gros ferry européen. Il peut embarquer 2 120 passagers, 880 voitures et 132 camions.
