Les ports de commerce de Bretagne nord auront connu des fortunes diverses au cours de l’année écoulée. Si celui du Légué, qui passe de 247 000 à 279 500 t, peut se prévaloir d’une augmentation de 13 % de son trafic, essentiellement dû aux importations de tourteaux (+ 24 %), Roscoff (– 3,97 %) et Saint-Malo (– 1,37 %) affichent quant à eux des tassements de leurs résultats.
Le léger recul du trafic malouin, avec un port désormais concédé par la région Bretagne à la société Edeis, est lié à la baisse des importations de produits chimiques et d’engrais, ainsi que celles de bois du Nord. Ce trafic s’établit à 1,26 Mt. En revanche, la nutrition animale, et notamment les tourteaux de tournesol, voit ses déchargements progresser. Saint-Malo peut toutefois se consoler avec une remarquable saison de paquebots. Commencée le 2 avril avec le Black Watch, elle s’est terminée avec l’Amera le 7 octobre. Quarante-trois escales au total, dont trois du Marina, la plus grosse unité (239 m de long et 1 250 passagers), ont été reçues cette année, pour un total de 47 000 croisiéristes. Quant au trafic ferry vers l’Angleterre et les îles anglo-normandes, il représente 741 000 passagers mais accuse une baisse de plus de 5 %.
L’élévateur à bateaux utilisé pour la réparation navale a effectué 261 mouvements, soit une augmentation de près de 20 %.
À l’Ouest, l’expectative
Plus à l’ouest, Roscoff a connu des contrastes marqués dans ses trafics. Le conventionnel enregistre une hausse de 10 % mais le roulier doit absorber l’arrêt de la ligne d’Irish Ferries vers l’Irlande. Le trafic passagers par ferries est passé de 549 016 à 430 101, soit une chute de plus de 27 % par rapport à 2018. Quant aux véhicules et marchandises, le recul est plus modéré, respectivement 5,6 et 8 %. Irish Ferries a transféré sa ligne à Cherbourg pour y arrimer sa nouvelle unité le W.B. Yeats et en faire son « port stratégique ».